Comme c’est le cas à Lomé et dans plusieurs prisons à l’intérieur du pays, la
4ème édition de la semaine des détenus a commencé ce mardi 11 février
2014 à la prison civile de Dapaong. C’est ce qu’a constaté le
correspondant de Telegramme228 dans la localité. Au rendez-vous des
festivités, des discours, des sketches, des danses traditionnelles et
des plaidoyers allant dans le sens du thème de l’année qui est,
« Mobilisons-nous pour un véritable changement des prisons du Togo ».
Tout a commencé avec le mot de bienvenue de Yata A. Agora, Régisseur
de la prison civile de Dapaong. Pour celui-ci, la semaine des détenus
est une occasion pour les prisonniers de retrouver l’ambiance vécue
autrefois en pleine liberté. C’est aussi l’occasion pour le Parquet de
mener des activités de sensibilisation et des conférences-débat sur les
droits et devoirs, et autres thèmes sociaux contribuant à la
rééducation et à la réinsertion des détenus. Il a invité tout citoyen
conscient et les ONG à apporter leur contribution pour une amélioration
des conditions des détenus.
Le Procureur de la République, près du Tribunal de 1ère Instance de
Dapaong, Bagna Abdoul Raouf, pour sa part a déclaré que « nous avons
tous à participer au processus du changement des prisons du Togo ». Car à
son avis, « la prison regorge des personnes frappées par la loi, et
donc ont besoin du soutien de leur environnement qui manque souvent et
qui entraine toujours certains détenus de se retourner en prison ». Il a
en outre précisé les efforts mis en œuvre en vue de diminuer l’effectif
des détenus au sein de la prison de Dapaong.
Tchimbiadja Souglimpo, Porte-parole des détenus a, dans son mot,
demandé aux autorités togolaises de faire un effort pour améliorer leurs
conditions de détention, car dit-il « nous souffrons énormément par
manque de plusieurs choses parmi lesquelles, un infirmier permanent, des
médicaments, l’amélioration de leur ration alimentaire, l’espace
insuffisant pour contenir le nombre des détenus ».
Les détenus ont, par des danses et chants, imploré la grâce divine et
la faveur des autorités togolaises pour recouvrer leur une liberté.
La prison civile de Dapaong enregistre 310 détenus. Ils exercent pour
survivre, des activités génératrices de revenus et pour oublier tous
les soucis, ils se contentent des danses traditionnelles, la fabrication
des objets d’art, voire s’exercent aux sketches pour se défouler.