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Collecte d’ordures ménagères, une activité qu’embrassent des jeunes en chômage à Lomé

Publié le mardi 20 aout 2019  |  icilome.com
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© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Gestion de déchets solides dans la capitale togolaise
Lomé, le 17 mars 2016. Parades urbaines contre les ordures ménagères pour assainir la cité.
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Avec un taux de chômage très élevé dans le pays, plus de la moitié de la population togolaise, notamment la jeunesse se livre à toute sorte d’activités informelles. Aujourd’hui à Lomé, nombreux sont ces jeunes qui, lassés par le poids du chômage, prennent des initiatives, avec de petits boulots.

Nombre d’entre eux ont opté pour la collecte d’ordures ménagères. De par leurs activités, ils participent également au développement du pays, puisqu’ils se chargent de débarrasser les ménages, d’ordures et de rendre les quartiers propres.

Organisés en de petits groupes de trois ou quatre personnes, parfois derrière leur pousse-pousse ou sur leur tricycle, ils se rendent de maison en maison sous contrat dans le but d’honorer leur engagement. Loin d’être un travail aisé, ces jeunes font face à beaucoup de difficultés, surtout qu’ils travaillent avec des outils rudimentaires.

« Nous sommes ceux qui, d’une manière ou d’une autre, rendent propre vos maisons, mais il y en a qui nous manquent de respect. Ils trouvent que nous menons une activité de personnes de bas étage. Mais je peux vous le dire, tant que nous arrivons à subvenir à nos besoin avec ce que nous faisons, nous en sommes fiers », a témoigné un ramasseur d’ordures rencontré à Adidogomé.

Selon le responsable de ce groupe, Amen K., ce sont les circonstances qui amènent à faire cette activité. « Sinon, dans un pays normal, avec ma licence, je peux trouver aussi quelque chose à faire autre que ce que je fais actuellement, devant vous, dans votre quartier », a-t-il souligné, avant d’ajouter : « Nous accomplissons ce travail malgré nous, puisque c’est un travail pour lequel nous nous sacrifions beaucoup pour peu de rémunération ».

Et un autre membre du groupe, Eli, de renchérir : « Bien que nous parvenions à subvenir à nos besoins et à prendre soin de nos familles grâce à ce travail, nous sommes, nous-mêmes, cependant inquiets pour notre santé, parce que nous sommes loin de respecter les règles élémentaires d’hygiène ».

Ces jeunes qui se démerdent tous les jours pour rendre l’environnement sain, sont de potentielles ressources que des bonnes volontés peuvent aider à s’organiser pour mieux rentabiliser leurs activités.
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