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Des instituteurs veulent se faire entendre après un an de travail sans salaire

Publié le mardi 20 aout 2019  |  icilome.com
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
La FESEN et la CSET en AG sur le devenir de leurs revendications
Lomé, le 18 mars 2017. Centre communautaire de Tokoin. La FESEN et la CSET se prononcent sur les concessions du Gouvernement autour des revendications des enseignants.
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Ils sont décidés à user de tous les moyens pour se faire entendre. Ces enseignants sans salaire, engagés depuis 2018 après leur formation à l’Ecole normale des instituteurs (ENI), sont sur le point d’exprimer leur mécontentement face à leur situation précaire qui ne semble pas interpeller les autorités togolaises.

Bientôt la rentrée des classes, ces instituteurs, également parents d’élèves, se demandent comment ils s’organiseront pour assurer une bonne rentrée à leurs enfants. Après avoir travaillé durant 1 an sans salaire. Sans compter que par ailleurs, ils affirment être constamment sous la menace des propriétaires des maisons qu’ils ont louées.

Selon le quotidien LIBERTE, dans sa parution de ce 19 août 2019, ces instituteurs n’ont reçu qu’une avance sur salaire de 3 mois ce juin 2019. Ils indiquent ne pas comprendre l’indifférence qu’affiche l’autorité face à leur situation.

«Notre situation est très déplorable, surtout ceux qui ont des enfants et des femmes….Avec quoi préparer la rentrée de nos enfants si nous avons travaillé pendant 1 an sans salaire ? », se demande un enseignant.

Et à un autre d’ajouter : « Si ce n’est pas pure hypocrisie, comment on peut attendre de bons résultats d’un enseignant en le maintenant affamé presqu’une année durant ? C’est vraiment horrible. Les gars, crions haut à qui veut l’entendre. Faute de moyens, certains parmi nous sont cloués au poste, mais soyons en sûrs que nous serons de chœur et en union de prière. Il n’y a point de liberté sans lutte, nous en sommes tous convaincus, alors passons à l’action », a-t-il lancé.

A cet effet, ces enseignants ont prévus dans les jours à venir des actions pour interpeller le ministre en charge de la Fonction publique à prendre en compte leurs doléances, afin que leur situation soit réglée.

Pour l’heure, aucune information précise n’est donnée en ce qui concerne les types d’actions qu’ils prévoient de mener à l’endroit de l’autorité pour se faire entendre. Mais ce qui est sûr, ils n’entendent plus rester les bras croisés et attendre l’autorité.

«C’est un combat légitime, car il y va de l’intérêt suprême de notre chère patrie qu’est le la Terre de nos aïeux. Cela aura d’ampleur, j’en suis certain, au point de bannir même cette vilaine tradition qui consiste à affamer son semblable des mois avant rémunération au poste, surtout dans notre secteur de l’éducation qui est d’ailleurs un secteur clé, mais foulé au pied », a indiqué un autre enseignant.
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