La quatrième édition des semaines du patrimoine culturel du Grand Ogou qui regroupe les préfectures de l’Anié, de l’Est-Mono et de l’Ogou a été lancée officiellement le samedi 17 août à Atakpamé.
Prévues du 15 août au 15 septembre, ces semaines organisées par l’association IRE-OGOU sont placées sous le thème "L’agriculture, un enjeu et un défi pour le développement durable de nos collectivités locales".
Elles seront marquées par une foire alimentaire destinée à valoriser les différents mets en voie de disparition et les divers produits agricoles cultivés dans le Grand Ogou. Il y aura également un festival des groupes folkloriques qui permettra de faire ressortir la diversité et la richesse culturelle à travers différentes danses et rites traditionnels ainsi qu’un concert pour promouvoir les artistes locaux.
Le programme d’activités inclut aussi l’élection de la Dame ALEMA, une occasion pour valoriser la femme togolaise spécialement celle du grand Ogou, d’encourager l’implication de celle-ci dans le développement des communautés à la base et de promouvoir son autonomie. Le public présent au lancement a eu l’occasion d’apprécier les danses, chants et sketchs de différents groupes folkloriques et d’autres démonstrations traditionnelles. Il a aussi visité la foire où l’on trouve des stands de restauration et d’exposition de légumes, de tubercules, de céréales et autres.
Selon le président de l’association IRE-OGOU, Ametodji Michel, le patrimoine culturel est l’ensemble des œuvres immatérielles et matérielles issues d’un héritage historique, des habitudes et coutumes qui se reproduisent dans les fêtes et manifestations spécifiques des communautés. Le patrimoine culturel, à ses dires, est important car il constitue un vecteur de mémoire qui perpétue le souvenir des générations passées.
M. Ametodji a exhorté les ressortissants du Grand Ogou à l’union pour la revalorisation de leur patrimoine culturel. Pour le directeur de la Culture des Plateaux, Monkli Kokou, il est très important que chaque communauté considère son histoire pour pouvoir relever les défis de son développement durable. Il a cité à ce propos Simone Weil pour qui « la destruction du passé est le plus grand crime, car détruire le passé c’est détruire le patrimoine culturel ».
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence des députés, des préfets des préfectures sœurs, des présidents des délégations spéciales des communes et préfectures, des directeurs généraux et centraux, des chefs de services, des chefs traditionnels et d’autres autorités.