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Togo : mardi rouge pour les habitants de Gbamakopé, gaz lacrymogène et arrestations

Publié le mercredi 21 aout 2019  |  GLOBAL ACTU
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Vue aérienne du chantier de la route Lomé-Vogan-Anfoin
Lomé, le 27 novembre 2017. Vue aérienne du chantier de la route Lomé-Vogan-Anfoin.
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Un vieux litige foncier dans le village de Gbamakopé qui se trouve à quelques kilomètres de Djagblé a fini mardi par des échauffourées entre forces de l’ordre et habitants. De la dispersion d’une rencontre des acquéreurs qui disent ne plus rien comprendre dans cette affaire foncière, on en est arrivé à des courses poursuites entre les habitants de ce village de la préfecture de Zio et la police. Des jeunes se sont organisés en plusieurs bandes et par des jets de pierre, ont essayé en vain de repousser les nombreux éléments de la police déversés sur les lieux.

Dans les rues de ce village, de nombreuses femmes ont crié leur désolation et manifesté leur mécontentement. Même des adeptes du vaudou sont sorties pour appuyés les quelques manifestants qui sont pour la plupart de jeunes. Certains d'entre eux, selon les informations, auraient été arrêtés et passés à tabac.

Que se passe-t-il pour qu’on en arrive là ? Depuis hier, les acquéreurs ont décidé de protester contre ce qui se passe et qui peut leur coûter leurs lopins de terre qu’ils disent avoir acquis depuis des années et après d’innombrables sacrifices. Lopins de terre soumis à un nouveau lotissement appuyé par des forces de l’ordre. Interrogée sur les lieux, la police a renvoyé les journalistes à la hiérarchie.

Selon Sylvain Edoh Gbama, un des mandataires de la collectivité Gbama interrogé par Global Actu, c’est un litige foncier qui remonte à plusieurs années entre les propriétaires terriens appelés Gbama et les enfants d’un homme dénommé Kpasra, auquel leur grand-père a offert des terres.

«Notre grand-père avait donné des terres à une famille dans le canton de Djagblé. Et c’est cette famille qui nous cause des problèmes aujourd’hui. Tout a commencé quand les enfants de celui à qui notre grand-père a offert les terres ont implanté des bornes portant leur nom Kpasra sur les limites. Un jugement a été prononcé en leur faveur alors que nous ne savons même pas qu’on nous convoquait à la justice. Nous avons interjeté appel mais faute de moyens, le dossier n’a pas pu être suivi, la Cour d’appel a encore tranché en leur faveur. Sur 5 hectares que leur donne le jugement, aujourd’hui, ils sont en train de procéder au lotissement des 366 hectares de notre village », a-t-il narré.

Ce problème qui a déclenché en 2006, concerne aujourd’hui non seulement des autochtones mais aussi de nombreuses personnes qui ont acquis des lopins de terre et y ont construit des maisons où elles vivent avec leur famille en tranquillité. Une paix qui se trouve désormais menacé parce que les uns et les autres se disent que du jour au lendemain, ils seront appelés à quitter leurs maison. Pour aller où ?

«Nous ne comprenons plus rien, voilà pourquoi nous avons décidé de nous réunir aujourd’hui mais c’est peine perdue. Ils ont nous ont dispersés à coups de gaz lacrymogène, ils sont en train de tirer des gaz dans les maisons et accompagnent des gens qui plantent de nouvelles bornes jusque dans les chambres des acquéreurs que nous sommes. Nous sommes très mécontents. Nous irons jusqu’au bout », a fait savoir un acquéreur.

Ces gens ont aussi profité de l’occasion pour interpeler les autorités togolaises à se saisir de cette affaire. En dessous de cette affaire, pensent-ils à tort ou à raison, se trouverait la plus haute autorité locale de la préfecture de Zio.
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