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Dossier Satchivi/Nouvelle audience devant la cour d’Appel ce jeudi: Le peuple a le droit de connaître la vérité (Mouvement ’En Aucun Cas’)

Publié le mercredi 21 aout 2019  |  En aucun cas & Telegramme 228
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© Autre presse par DR
Balance de la Justice universelle.
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DÉCLARATION LIMINAIRE :

Il y a quelques semaines, plus précisément le 11 juillet 2019, le camarade Foly SATCHIVI a comparu devant les juges de la cour d’appel de Lomé pour être rejugé. Mais contre toute attente, son procès en appel fut renvoyé au jeudi 22 août 2019 sur demande du parquet (Procureur) qui avait, pourtant lui-même programmé l’audience sur cette date.

La demande de mise en liberté provisoire formulée, à l’occasion par ses avocats fut rejetée.

Quoique nous n’étions pas d’accord sur la manière peu orthodoxe dont les choses s’étaient déroulées ce jour, nous avons gardé notre calme tout en attendant patiemment la date fatidique du 22 août 2019 qui s’avère être également la date à laquelle le camarade Foly SATCHIVI fera exactement un (1) an à la prison civile de Lomé.

Effectivement, le 22 août que nous trouvions très loin est à nos portes. C’est seulement dans quelques heures.

Mais avant que Foly SATCHIVI ne retourne dans cette salle de la Cour d’appel de Lomé ce jeudi 22 août 2019, nous tenons à revenir sur certains aspects de sa comparution du 11 juillet 2019 qui mérite d’être corrigés pour une bonne administration de la justice.

Il s’agit notamment de :

1- La militarisation à outrance des abords et de l’intérieur de la Cour d’appel de Lomé et l’interdiction d’accès à la salle au public venu assister au procès et soutenir le camarade ;

2- Le moyen par lequel l’on fit venir le camarade Foly SATCHIVI à la Cour d’appel (A bord d’un CHAR )

Sur le point N° 1 : La militarisation à outrance de la Cour d’appel de Lomé.

Nous avons constaté le 11 juillet 2019 tout comme lors des deux comparutions du camarade Foly devant le tribunal correctionnel de Lomé une force présence militaire et policière autour et à l’intérieur même de la Cour d’appel.

En effet, des hommes cagoulés, des militaires, des policiers et des gendarmes de l’Unité Spéciale d’Intervention de la Gendarmerie (USIG) avaient bouclés tous les issues menant à la cour d’appel de Lomé. Tous ceux qui étaient venus apporter leur soutien au camarade Foly ou pour assister à l’audience furent empêchés d’approcher la Cour. Tous ont été repoussés et casés dans les corners.

L’accès à la Cour étant ainsi interdit au public, seules les avocats ont pu entrer, après plusieurs fouilles et humiliations dans la salle. Même les collaborateurs des avocats et les membres de sa famille furent empêcher d’entrer dans la salle d’audience.

Et pourtant, il ne s’agissait pas d’un procès à huis-clos. Il s’agissait bien sûr d’un procès public. Ceci étant, l’accès à la salle d’audience devrait être ouverte à tous les citoyens désireux d’assister au procès de Foly SATCHIVI afin de connaître la vérité.

Le Comité Exécutif du Mouvement EN AUCUN CAS demande donc aux autorités compétentes de faire en sorte que l’accès à la salle d’audience soit libre et ouvert à tous ce jeudi 22 août 2019.

Foly SATCHIVI est un homme public. Le peuple se doit de savoir ce qu’on lui reproche exactement. On ne peut rendre justice au nom du peuple Togolais et refuser, par la même occasion l’accès à la salle aux citoyens et même aux journalistes qui devront tout suivre dans les détails pour mieux informer l’opinion.

Le Ministère public se doit de jouer carte sur table en faisant les choses dans les normes. Une fois encore, faudrait que ce jeudi 22 août 2019 l’accès à la salle soit garantie et permis à tous. Le peuple a le droit de connaître la vérité dans ce dossier.

Aussi, la militarisation à outrance des abords et de l’intérieur de la Cour d’appel n’était pas de nature à garantir l’indépendance, la neutralité et l’impartialité du juge qui se doit d’être libre de toute pression.

Or, l’un des objectifs du gouvernement, à travers cette militarisation de la Cour est d’intimider les juges en les amenant, notamment à dire ce qu’il veut les obliger à dire.

Pour une bonne administration de la justice et pour un procès équitable, les juges doivent se sentir libre ; libre de décider selon leur intime conviction, libre de jauger la situation et libre de décider. Ils ne doivent pas se sentir intimidés et menacés. La présence des militaires, policiers, gendarmes et unités spéciales au sein et aux abords de la Cour est un fusil pointé sur leur tempe. On veut leur dire faites extrêmement ATTENTION. SINON....

Non, cela ne doit pas être ainsi. Les juges doivent être libre de toute pression.
Qu’on ôte donc ces épées de Damoclès sur leur tête le jeudi 22 août 2019.

Sur le point N°2 : Le moyen par lequel l’on fit venir le camarade Foly SATCHIVI à la Cour d’appel.

Nous avons tous été surpris de constater que c’est à bord d’un CHAR qu’on fit venir le camarade Foly à la Cour d’appel de Lomé. Ce qui est totalement anormal.

Foly SATCHIVI n’est pas un criminel. Il n’a tué ni commis un attentat terroriste. Même les plus grands criminels des prisons du Togo ne viennent pas au procès à bord d’un CHAR de combat. Une telle pratique doit-être prohibée.

Le jeudi 22 août 2019, les autorités compétentes doivent faire en sorte que Foly SATCHIVI arrive à la Cour d’appel dans des conditions normales.

Aussi, nous demandons aux autorités compétentes de garantir le libre accès à la salle aux journalistes et aux organisations des droits de l’homme qui veulent couvrir et observer ce procès.

Nous appelons, par ailleurs la population, les étudiants, les élèves, les defenseurs des droits de l’homme, les activistes, les syndicalistes, les artistes engagés, les acteurs de la société civile, les acteurs politiques de la C14, du PNP, de l’ANC, du CAR et du Parti des Togolais, les responsables religieux et tous les citoyens épris de l’idéal de liberté et de justice à se mobiliser massivement pour soutenir le camarade Foly à ce Procès historique qui, en réalité n’est que le prolongement de notre lutte commune et doit donc être, pour nous l’occasion de réaffirmer notre solide attachement aux valeurs et principes cardinaux pour lesquels nous nous battons tous depuis des années : *DÉMOCRATIE, LIBERTÉ, ALTERNANCE, CHANGEMENT, ÉTAT DE DROIT, JUSTICE ET ÉGALITÉ.*



Fait à Lomé, le 20 août 2019

Le Comité Exécutif
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