L'arrivée imminente en Afrique du Sud de son principal concurrent WeWork, a convaincu le spécialiste luxembourgeois du coworking d’intensifier son développement sur le continent. Il parie sur le modèle de la franchise pour y parvenir rapidement.
Les ouvertures se font au pas de charge. Depuis janvier 2019, le spécialiste des espaces de coworking, Regus, multiplie les ouvertures en Afrique, au rythme d’une ou deux inaugurations par mois. L’entreprise, dont la maison mère IWG (propriétaire des enseignes Spaces, HQ et No18) est située en Suisse, cherche depuis deux ans à développer son activité au-delà des pays qu’elle connaît déjà, comme le Maroc (14 centres) et l’Afrique du Sud où elle est présente dans 37 villes. Les dernières inaugurations en date ont eu lieu en juillet à Conakry en Guinée ainsi qu’à Djibouti.
50 implantations à termes
Partout où il s’installe, le réseau privilégie désormais le modèle de la franchise plutôt qu’un développement en propre. Ce choix lui garantit un déploiement plus rapide et à moindre frais. La stratégie fonctionne sur un modèle de cluster dans lequel le franchisé est tenu d’ouvrir au moins deux centres sur une zone qui lui revient (une ville ou une région).
«Nous souhaitons doubler notre présence en Afrique dans les prochaines années. C’est pourquoi nous nous appuyons sur des locaux pour implanter des centres », justifie Tarek Abou-Zeinab, directeur de Regus Afrique. Son objectif : passer de 28 implantations actuelles, à 50 le plus rapidement possible. Pour l’heure, outre la Guinée et Djibouti, les autres franchises de Regus se situent en Angola, en Éthiopie et au Zimbabwe.
Si 14 pays sont ciblés au total (Cameroun, RDC, Burkina Faso, Malawi, Seychelles, Maroc, Kenya, Ouganda, Ghana, Tanzanie, Mozambique, Maurice, Botswana, Sénégal), aucune stratégie particulière n’est prévue concernant l’ordre des ouvertures. Celles-ci se font au fil des manifestations d’intérêt de la part des candidats à la franchise.
Pour les sélectionner, Regus restreint ses recherches aux propriétaires de murs, aux capital-investisseurs ainsi qu’à des multifranchisés. S’ils sont sélectionnés, ces derniers décrochent un contrat faisant l’objet d’un « accord de confidentialité entre le franchisé et le franchiseur », confie un porte-parole de l’enseigne.
En France, certains sites spécialisés parlent de contrat d’exploitation de la marque pendant dix ans, renouvelable cinq ans pour une implantation en centre-ville. La redevance concernant le droit d’exploiter la marque est évalué à 6 % du chiffres d’affaires du franchisé et l’accès aux services marketing à 2 %. L’apport personnel, lui, est estimé à 200 000 euros.