Réunie à Genève, la CITES, la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction, a pratiquement interdit la vente d'éléphants sauvages venus d'Afrique. Les zoos et les parcs de loisirs ne pourront presque plus en obtenir. Une décision saluée par les ONG, mais diversement appréciée en Afrique.
Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
87 voix pour, 29 contre et 25 abstentions. Il ne faut pas se fier au résultat du vote. Le texte, présenté par l'Union européenne, a suscité des échanges très vifs entre délégations, provoquant même une interruption de séance.
Parmi les principaux opposants, le Zimbabwe et le Botswana. Les deux pays estiment leur population d'éléphants trop importantes et voudrait pouvoir commercer librement. Le Zimbabwe en a ainsi vendu près d'une centaine ces dernière années à la Chine et à Dubaï.
Dorénavant, et sauf circonstance exceptionnelle, les éléphants capturés en Afrique ne pourront être transférés que dans des programmes de conservation et sur le continent.
Le commerce de l'ivoire toujours interdit
La CITES a par ailleurs rejeté une demande du Zimbabwe, du Botswana et de la Namibie de lever partiellement l’interdiction du commerce d'ivoire. La mesure aurait, selon les ONG de défense de l'environnement, favorisé encore plus le braconnage. 40 000 éléphants en sont victimes chaque année.... suite de l'article sur RFI