La coopération politique et économique entre l’Allemagne et le Togo est au beau fixe. En témoigne la chaleur de l’accueil dont a bénéficié le ministre togolais des Affaires étrangères depuis son arrivée à Berlin mardi pour une visite officielle de 48h.
Reçu mercredi après-midi par son homologue Frank-Walter Steinmeier, il a eu tout loisir de constater à quel point l’Allemagne était déterminé à renforcer le cadre du dialogue.
Il est loin le temps des sanctions économiques et des déclarations hostiles à l’égard du pouvoir togolais.
Non seulement les relations se sont normalisées depuis 7 ans, mais ont constate une volonté de la part de Berlin de se rapprocher du Togo.
Bien sûr, l’héritage du passé a son importance, mais pour les responsables allemands, le Togo a avant tout une position géographique et stratégique qui lui confère une influence politique et économique dans la sous-région.
Frank-Walter Steinmeier l’a dit à son interlocuteur, le président Faure Gnassingbé a étoffé sa diplomatie. Il est devenu une pièce maitresse dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, dans celle contre le terrorisme et la piraterie maritime. Son influence au sein de la Cédéao a contribué aux interventions militaires au Mali et en Centrafrique. C’est un fait. Les deux pays entendent coopérer plus étroitement sur ces questions.
Dans le domaine économique, Berlin observe avec intérêt les progrès réalisés depuis plusieurs années. Le Togo, faute de ressources naturelles importantes, se transforme progressivement en un Hub commercial et de services performant à même de servir l’ensemble de la sous-région.
Le ministre allemand a souligné le potentiel du port de Lomé en cours d’agrandissement et de modernisation, la rénovation du réseau routier et son interconnexion avec les pays voisins et les atouts du secteur minier. Heidelberg Cement (le plus important producteur allemand de ciment) construit une usine de production de clinker.
Comme il l’avait indiqué hier au conseiller spécial d’Angela Merkel pour l’Afrique, M. Dussey a répété au patron de la diplomatie allemande aujourd’hui que le Togo ambitionnait de devenir, à l’horizon 2030, un pays modèle. Pas une formule marketing, mais la volonté d’être vertueux en matière de gouvernance démocratique, de diplomatie, de dialogue social, de développement.