Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Atakpamé/Découverte de stocks de maïs avariés dans un entrepôt : La CDPA dénonce un «crime économique» de l’ANSAT

Publié le lundi 2 septembre 2019  |  icilome
Signature
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Signature d’une charte qui devra régir dorénavant le fonctionnement de la C14
Lomé, le 13 mai 2019. Siège de la CDPA à Akassimé. Signature d’une charte qui devra régir dorénavant le fonctionnement de la Coalition des 14 de l’opposition togolaise. Cette charte sera désormais le texte fondamental de ce regroupement. Sur sa base, la coalition participera aux prochaines élections locales avec une liste commune. La C14 a aussi rendu publique une "lettre adressée au peuple togolais" dans laquelle elle invite tous les Togolais en âge de voter à aller se faire recenser les 16, 17 et 18 mai prochains. Brigitte Adjamagbo
Comment


Pendant que le prix du bol de maïs sur le marché devient inaccessible pour la majorité de la population qui meurt de faim, parce qu’ayant difficilement un repas par jour, l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (ANSAT) met en stocks des maïs oubliés dans un entrepôt à Atakpamé, pendant sept (07) ans. Des stocks finalement avariés et devenus impropres à la consommation. Une réalité qui indigne la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) qui dénonce.


COMMUNIQUÉ DE LA CDPA

Sept ans durant, des tonnes de maïs oubliées dans un magasin pourrissaient à côté de milliers de personnes qui mangeaient à peine à leur faim

La CDPA, comme de nombreux togolais, a visionné sur les réseaux sociaux des images choquantes de sacs de maïs, dont la plupart éventrés, stockés dans un entrepôt de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo (ANSAT).

Cette vidéo produite par le mouvement de veille citoyenne, Les Sept collines, est certifiée le 27 août 2019, par la mise au point de la Direction générale de l’ANSAT qui confirme que ce stock de maïs était entreposé depuis 2012 dans un magasin désaffecté de l’ancienne usine textile de Datcha ; qu’il est avarié, donc impropre à la consommation humaine et enfin qu’il est actuellement dans un nouveau magasin où après son évaluation, serait éventuellement cédé comme à l’accoutumée aux acteurs de la production animale en vue de son renouvellement.

Cette pitoyable et scandaleuse réaction de la trop médiatique Direction générale de l’ANSAT démontre à loisir que ce genre de gaspillage n’est pas un cas isolé ; mieux, elle traduire l’incompétence notoire et la gestion opaque de cette structure qui a continué de financer avec les subventions de l’Etat, c’est-à-dire l’argent public provenant des impôts des togolais, des campagnes d’achats de maïs, alors qu’elle est incapable de conserver son immense stock disponible, et seul Dieu sait dans combien de magasins éparpillés sur toute l’étendue du territoire.

La CDPA ne comprend pas cette situation : comment une agence chargée d’assurer la sécurité alimentaire oublie et laisse pourrir pendant sept ans dans un entrepôt inapproprié des tonnes de maïs. C’est criminel surtout quand on sait qu’au Togo, pendant tout ce temps : le bol de maïs reste inaccessible à nombre de ménages ; des millions de personnes n’ont pas été en mesure de manger plus d’une fois par jour et enfin, peut-être l’administration a dû acheter du maïs pour nourrir des prisonniers et de nouvelles recrues de l’armée, la police et la gendarmerie.

La CDPA dénonce ce crime économique de l’ANSAT qui non seulement a démontré son incapacité à réguler le prix du maïs sur le marché au Togo et qu’elle reste un obstacle aux organisations paysannes pour accéder au libre et légal marché de l’espace CEDEAO ; mais aussi elle s’avère une gaspilleuse impunie et piètre gestionnaire dans un contexte où une majorité de togolais croupissent dans la misère.

La CDPA saisit cette opportunité pour féliciter le courageux travail de veille citoyenne que réalise Les Sept collines. Elle met en garde ces sinistres personnages tapis dans l’ombre qui orchestrent à l’endroit des membres de cette association des actes d’intimidation, notamment des tentatives d’enlèvement.

La CDPA demande aux autorités de prendre des mesures nécessaires pour un audit de l’ANSAT afin d’envisager des réformes pour en faire une véritable structure de sécurité alimentaire au service des populations en général et des paysans en particulier.

Fait à Lomé le 1er septembre 2019

Pour la CDPA,

La Secrétaire Générale

Kafui Brigitte ADJAMAGBO JOHNSON
... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires