A quelques jours du début du segment de haut-niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, le chef de l’ONU a déclaré mercredi qu'il attendait des Etats qu’ils fassent preuve de plus « d’ambition et d’action» et prennent en compte les attentes des peuples.
L’Assemblée générale, qui a officiellement donné le coup d'envoi de sa 74e session mardi, est confrontée à plusieurs questions urgentes à son agenda : la menace du changement climatique, des inégalités croissantes, une haine et l'intolérance en hausse et un nombre alarmant de défis en matière de paix et de sécurité.
«Le monde se trouve à un moment critique sur plusieurs fronts », a déclaré mercredi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors d’une conférence de presse au siège de l'ONU à New York.
Face à ces défis, l’ONU souligne que le monde a besoin de plus de coopération internationale. « Mais cela ne se produira pas simplement en le disant », a dit M. Guterres. Selon lui, le plus grand défi qui se pose aux dirigeants et aux institutions est de montrer qu’ils se soucient des problèmes que rencontrent les peuples et de mobiliser les solutions pour répondre à leurs préoccupations.
La semaine du segment de haut-niveau de l’Assemblée générale qui débutera lundi comprendra une douzaine de sommets, réunions et conférences en marge du traditionnel débat général au cours duquel s’exprimeront tous les Etats membres de l’ONU.
Pour M. Guterres, cette semaine diplomatique intense sera l’occasion de présenter l’ONU comme «un centre de solutions et un moteur pour un changement significatif et positif dans la vie des gens».
Climat, développement durable : «Nous n’avons pas de temps à perdre»
Le chef de l’ONU a souligné le fait que le monde n’a pas de temps à perdre. « Nous sommes en train de perdre la course contre le changement climatique. Notre monde ne respecte pas les Objectifs de développement durable », a-t-il prévenu, tout en rappelant le danger « des guerres commerciales et des véritables guerres », ainsi que la prolifération des discours de haine et des armes meurtrières.
«La tension est à son comble et les gens ordinaires paient toujours le prix le plus élevé. C’est le moment de calmer les tensions, et cela n’est nulle part plus important que dans le Golfe (persique) », a déclaré M. Guterres, soulignant que l’heure du dialogue et des solutions politiques est venue en Libye, au Yémen, en Syrie, entre Israël et la Palestine, en Afghanistan et au Soudan du Sud.
Le chef de l’ONU a insisté sur le fait qu'il ne faut pas que « la semaine de haut niveau soit consacrée à des discussions technocratiques ou à de beaux discours ».
«J'ai dit aux dirigeants de ne pas venir avec des discours compliqués, mais avec des engagements concrets », a-t-il dit. Pour cette Assemblée générale, le message de M. Guterres aux dirigeants est simple : « Donnez la priorité aux gens, à leurs besoins, à leurs aspirations, à leurs droits. Les gens veulent des solutions, des engagements, des actions ». Réponse des Etats membres dès lundi avec le Sommet Action Climat.