Vers une augmentation des prix du carburant au Togo ?

Publié le vendredi 20 septembre 2019 | Linformateur

© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Mécontentement des consommateurs de carburant dans les stations-services
Lomé, le 05 avril 2016. Queues interminables dans les stations-services de la capitale togolaise à cause d`une pénurie constatée depuis le week-end écoulé.

Ce serait un véritable coup de poignard pour beaucoup de togolais de revivre une nouvelle augmentation des prix du carburant, mais le risque n’est pas loin. Le Togo n’est pas un pays producteur de pétrole et logiquement il subit de plein fouet les différentes fluctuations du prix du baril sur le marché international. Les conditions d’une augmentation de ces prix semblent justement être réunies ces derniers jours.

Tensions dans le Golfe

Le samedi 14 septembre, l’or noir était au cœur de toutes les attentions. Des installations d’Abqaiq, la plus grande au monde pour le traitement du pétrole, et le champ pétrolier de Khurais -deux sites dans l’est de l’Arabie saoudite- ont été la cible d’attaques de drone revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen. Ces attaques ont provoqué la réduction de la production saoudienne de 5,7 millions de barils par jour, soit 6% de la production mondiale.

Aussitôt après les attaques, le marché international s’est affolé car une baisse de 6% de la production mondiale entraînerait immanquablement une augmentation du court du baril de l’or noir avec pour corollaires un renchérissement des prix du carburant.

Les pays importateurs du pétrole touchés !

«Nous importons le pétrole et donc nous sommes dépendants de la fluctuation des cours du brut à l’international » nous confie un analyste. En terme clair, toute augmentation du prix du baril aura un effet domino sur la commande suivante puisque « le mécanisme de fixation des prix des produits pétroliers reflète la réalité des prix sur une période antérieure… », poursuit notre source. "Cela veut dire que si cette hausse devient durable dans le temps il y a forte chance que nous ayons une forte hausse + 10% sur les prix", conclut-il.

Une hausse de 10% ferait passer par exemple le prix du super sans plomb actuellement de 564f à 620f en moyenne selon nos calculs.

Des craintes planétaires…

Les craintes sont mondiales, d’ailleurs les autorités françaises ont rassuré l’opinion quant à une hausse des prix, elles disent tenter tout pour l’éviter mais jusqu’à quand ?

Du côté de Ryad également on essaie de minimiser les conséquences des attaques pour ne pas affoler les marchés : «Nous avons repris notre production au niveau d’avant les attaques», dit-on, mais l’administration américaine préfère être prévisible et annonce "vouloir mettre sur le marché des réserves stratégiques pour contenir l’envolée des prix".

Pour le moment les autorités togolaises gardent le silence et observent l’évolution de la situation. Mais dans un contexte où la vérité des prix est l’option choisie, elles pourraient être contraintes, sans doute avec peine, d’ajuster les prix si nécessaire.

Une pilule qui risquerait d’être amère pour des togolais déjà rudement éprouvés par la vie chère. ... suite de l'article sur Autre presse

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