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Agbéyomé Kodjo trace une nouvelle voie
Publié le samedi 15 fevrier 2014  |  Republicoftogo


© Autre presse
Agbéyoméy Kodjo, le leader du parti Obuts


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Ancien Premier ministre du général Eyadema, devenu opposant à Faure Gnassingbé, Agbéyoméy Kodjo (photo), le leader du parti Obuts avait rejoint le collectif ‘Sauvons le Togo’ (CST) quelques mois avant les législatives de juillet 2013.
Mais aujourd’hui, il dénonce une forme insidieuse de totalitarisme et de pilotage à vue dans la conduite des activités du CST qu’il a décidé de quitter.
M. Kodjo milite désormais pour une pratique politique éclairée, moderne et vertueuse. Il se déclare convaincu que les rapports structurant les relations entre les différentes composantes de la classe politique et la population vont changer.
C’est la seule façon de construire une société de confiance et de prospérité partagée, explique-t-il dans l’entretien qui suit.
Republicoftogo.com : Quels sont vos griefs à l’égard du CST et, notamment, de l’une de ses composantes, l’ANC ?
Agbéyomé Kodjo : La formation politique OBUTS est membre fondateur du CST dont l’objectif premier est la mutualisation des énergies pour le respect des droits de l’homme et des lois de République de même que la matérialisation des réformes constitutionnelles et politiques actées dans l’APG et recommandées par la CVJR. Malheureusement l’épreuve des faits a mis en lumière une forme insidieuse de totalitarisme et de pilotage à vue dans la conduite des activités du CST.
L’approche stratégique et tactique de OBUTS s’est heurtée au diktat de l’ANC lors des dernières législatives, empêchant le CST de construire ensemble avec la coalition ARC-EN-CIEL, une liste commune à même de nous ouvrir large le champ du possible et de nous donner les moyens d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale.
Pire OBUTS a subi des injustices dans les investitures que dans la répartition des fruits de l’effort collectif lors des dernières législatives ! C’est le dévoiement de nos objectifs de même que le cumul des marques de déloyauté, de déficit d’éthique et de solidarité sur fond d’impasse stratégique et tactique qui fondent les distances que nous avons décidé de prendre vis à vis du CST.
Republicoftogo.com : Certains opposants avec lesquels vous étiez jadis alliés seraient, à vos yeux, rongés par l’ambition personnelle avec une seule obsession, la présidentielle. Est-ce à dire que le sort de leurs concitoyens les désintéresse complètement ?
Agbéyomé Kodjo : Tout leader politique peut légitimement ambitionner de présider un jour aux destinées du pays s’il en a l’opportunité et s’il recueille la confiance librement exprimée des populations. Cependant, toute démarche politique crédible doit porter avant tout au centre de son déroulé, les intérêts supérieurs des populations, notamment la liberté, la sécurité, la justice et la prospérité partagée pour tous.
Republicoftogo.com : Pour parler franc, certains sont persuadés d’avoir l’étoffe de Chef d’État alors qu’ils n’ont même pas la doublure ?
Agbéyomé Kodjo : Il appartient au souverain peuple d’apprécier en toute liberté et dans la transparence quelque offre politique d’où qu’elle vienne !
Republicoftogo.com : Pensez-vous qu’il soit possible de faire de la politique autrement au Togo. C’est-à-dire normalement. En d’autres termes, avoir une opposition responsable, dotée d’un programme et de solides arguments ; une opposition qui puisse dialoguer, échanger, débattre avec ses compétiteurs politiques dans le cadre d’un débat démocratique apaisé ?
Agbéyomé Kodjo : Je pense que c’est préférablement le cheminement que nous devrions emprunter en ce qu’il nous conduira vers une pratique politique éclairée, moderne et vertueuse. Par ailleurs, la conscience civique et politique de la population doit être élevée afin de lui permettre de se forger son propre jugement sur la posture, la crédibilité et les engagements de chaque leader politique.
Ce faisant, je crois que les rapports structurant les relations entre les différentes composantes de la classe politique et la population vont changer, de même que ceux de l’opposition et du pouvoir politique. C’est pourquoi de part et d’autre de la classe politique, il urge dans l’intérêt supérieur de la Nation que nous changions de posture et convoquions en toute sincérité la vertu, l’humilité et l’éthique politique au cœur de l’action politique.
La réorientation stratégique et tactique de OBUTS s’inscrit dans une telle dynamique qui seule peut aider à la mise en place d’un cadre politique apaisé et structuré indispensable à la construction d’une société de confiance et de prospérité partagée.
Republicoftogo.com : Envisagez-vous désormais de mener votre combat seul ou, le cas échéant, de nouer des alliances ?
Agbéyomé Kodjo : Difficile de conduire seul un combat politique majeur destiné à la transformation de la société dans un environnement socio-politique aussi fragmenté ! Le moment venu, nous jugerons utilement des alliances politiques qui s’imposent dans l’intérêt supérieur de nos populations avant tout priorité des priorités pour OBUTS.
Republicoftogo.com : Au Togo, un opposant qui s’entretient avec le chef d’Etat est un traître. Ne croyez-vous pas qu’il y a là quelque chose qui ne va pas dans le fonctionnement de la vie publique ?
Agbéyomé Kodjo : Dans toute démocratie, rencontrer le Chef de l’État, est un élément structurant le pacte républicain. Cela relève d’une exigence politique surtout lorsqu’on a assumé de hautes fonctions républicaines. Dès lors, j’estime être totalement libre de m’entretenir avec le Président de la République ou avec tout autre leader de la majorité présidentielle sur des sujets d’intérêt général, sur des sujets nationaux et/ou sur des sujets internationaux, peu important que la demande d’entretien émane de moi ou d’eux. La démocratie c’est aussi cela ; la courtoisie républicaine, c’est également cela !
En conséquence, si tant est que les entretiens que l’on me prête aient jamais existé, je n’ai ni à m’en justifier ni à m’en excuser.
La polémique qui a agité le landerneau politique togolais, est un faux débat, reposant sur des rumeurs imaginaires, tendant en réalité, à créer un écran de fumée pour protéger celles et ceux qui ont quelque chose à se reprocher. Car vous observerez que pour ce qui me concerne, je n’ai jamais participé en catimini à des négociations ʺpoliticiennesʺ bipartites ainsi qu’à des arrangements politiciens anti-démocratiques tendant à préempter nominativement quelque poste politique.
Republicoftogo.com : Vous êtes dans l’opposition. Estimez-vous cependant que le pouvoir a marqué des points dans les domaines du développement et de la modernisation du pays ou faut-il tout rejeter en bloc ?
Agbéyomé Kodjo : Ce qui est évident c’est qu’il y a une volonté réelle à doter le pays d’infrastructures notamment routières, portuaires et aéroportuaires. Cependant les mesures courageuses pour répondre à la demande sociale sont insuffisantes comme en témoignent les différents fronts sociaux qui n’ont de cesse d’agiter le pays. Il devient à mon humble avis important qu’un véritable dialogue politique s’ouvre rapidement pour prendre des mesures humanitaires d’urgence à même de soulager la détresse de nos populations et résoudre dans la sincérité les problèmes constitutionnels et politiques qui entravent l’émergence dans notre pays d’une société de confiance, de justice et de prospérité partagée pour tous.



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