Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Guerres commerciales et effondrement du prix des matières premières menacent les économies africaines

Publié le mardi 1 octobre 2019  |  AMA
Conférence
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Conférence de presse du FMI au terme de la 3e revue du programme appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) en faveur du Togo
Lomé, le 31 octobre 2018. Salle de conférence du Casef. Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI), en fin de mission de revue de programme au Togo, a rendu public son rapport à travers une conférence de presse. L’équipe du FMI dirigée par Ivohasina Fizara Razafimahefa, a séjourné au Togo du 18 au 31 octobre 2018 en vue de conduire des discussions dans le cadre de la 3e revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) approuvé en mai 2017. Selon le rapport rendu public, «dans l’ensemble, l’activité économique au Togo montre des signes d’un début de stabilisation malgré les faiblesses persistantes observées dans certains secteurs. Après avoir connu en 2017 une décélération en raison des tensions socio-politiques, la croissance économique devrait s’accélérer pour atteindre un taux de 4,7 % en 2018. (..) Le solde budgétaire global a affiché un excédent de 0,7 % du PIB au cours de la période. Le mouvement des recettes s’est amélioré durant le 1er semestre 2018, mais a quelque peu fléchi au 3è trimestre».
Comment



La plupart des pays africains subissent les conséquences de la guerre commerciale sino-américaine et de l'effondrement du prix des matières premières, qui affecte grandement les exportateurs. C'est ce qui ressort du dernier rapport de l'Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW), intitulé Economic Update : Africa Q3 2019. Selon ce rapport, la croissance économique prévue dans plusieurs régions, incluant l'Afrique de l'Est, est de 6,3 %, alors que pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, le taux de croissance devrait atteindre 3,4 %. Pour la zone franc et l'Afrique australe, le rapport prévoit des taux de croissance de 4,7 % et de 1,3 %, respectivement.



NAIROBI, Kenya, le 1 Octobre 2019,-/African Media Agency (AMA)/- Commandité par l'ICAEW et réalisé par Oxford Economics, ce rapport prévoit une croissance économique molle après une interruption de la production pétrolière en Afrique du Nord. Cette performance résulte aussi du faible cours international du pétrole en Afrique francophone. Cette situation sera alimentée par des incertitudes quant aux politiques publiques, par des inquiétudes au sujet des organisations parapubliques et par un taux de chômage élevé en Afrique du Sud.

Intervenant lors de la présentation de ce rapport, Michael Armstrong, directeur régional de l'ICAEW pour le Moyen Orient, l'Asie et l'Afrique, a expliqué que la croissance de certaines régions d'Afrique est freinée par la fluctuation du prix du pétrole. «Pour la zone franc cette année, les prévisions de croissance sont de 4,7 %, influencées par un environnement international qui maintient le prix du pétrole à un niveau structurellement faible. Cela continue à peser sur la croissance des régions exportatrices de pétrole », a soutenu M. Armstrong.

«Même s'il est attendu qu'elle demeure la région avec la plus forte croissance, l'Afrique de l'Est devrait enregistrer un taux de croissance de son PIB de 6,3 %, soit un niveau légèrement inférieur à celui de 2018. Les pays de cette région sont protégés des chocs mondiaux, compte tenu du fait que leurs revenus ne dépendent pas de la vente de matières premières », a-t-il ajouté.

Si l'on va plus en profondeur dans les prévisions pour l'Afrique de l'Est, on note que l'Ouganda a des perspectives de croissance favorables grâce au développement du secteur des hydrocarbures. Sur le moyen terme, son PIB devrait croître de plus de 6 % par année. Cependant, des retards prolongés dans l'exploration pétrolière et l'accroissement du double déficit (causé par les augmentations de la dette publique et les importations de biens d'équipement pour soutenir la création du secteur des hydrocarbures) représentent d'importants risques baissiers. En partenariat avec la Tanzanie, l'Ouganda prévoit la construction d'un oléoduc pour la région est-africaine au coût de $3.5 milliards.

En Afrique du Nord, la croissance du PIB devrait ralentir à 2,8 % à cause des fluctuations dans la production pétrolière en Libye, aggravant l'impact de la faible demande de la zone euro sur d'autres économies de la région.

En 2019, la croissance économique devrait afficher un taux de 3,4 % pour les régions de l'Afrique de l'Ouest et centrale. Ces prévisions prennent en compte l'impact du ralentissement de l'économie nigériane en début d'année, causé par la réduction de la production pétrolière provoquée par des oléoducs endommagés.
Le rapport prévoit que l'Afrique australe continuera à connaître des difficultés avec un taux de croissance de 1,3 %. L'Afrique du Sud, moteur de la croissance régionale, devrait avoir une croissance presque nulle à cause des incertitudes concernant les politiques publiques, ainsi qu'à cause des inquiétudes concernant des entreprises parapubliques et le fort taux de chômage dans le pays. La croissance de plusieurs pays dans la région a été ralentie par des défis liés à l'offre, qui ont été causés notamment par de mauvaises conditions climatiques provoquées par deux cyclones, un déficit pluviométrique sur la région et le rationnement de l'énergie.

Vous pouvez lire le rapport dans son intégralité en suivant ce lien :
https://www.icaew.com/technical/economy/economic-insight/economic-insight-africa




Notes aux rédacteurs


À propos de l'ICAEW

Il y a plus de 1.8 million de comptables agréés et d'étudiants en comptabilité à travers le monde. Ce sont des professionnels talentueux, responsables et déterminés à utiliser leurs expertises pour assurer un futur durable et prospère. Parmi eux, plus de 181,500 sont des comptables agréés et des étudiants de l'ICAEW. Nous formons et soutenons chacun d'entre eux afin qu'ils aient les connaissances et les valeurs nécessaires pour bâtir des économies locales et globales durables, responsables et justes.

Depuis notre création en 1880, nous avons été au cœur de la profession pour donner confiance dans les affaires. Nous partageons nos connaissances et nos idées avec les gouvernements, les régulateurs et les chefs d'entreprises à travers le monde. Pour nous, la comptabilité est une force motrice du changement dans le monde.




Commentaires