Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a demandé lundi aux pays d'Afrique de lutter contre le terrorisme et les changements climatiques pour assurer la paix et la sécurité.
Le terrorisme est une menace croissante dans toute l'Afrique, avec des implications graves pour la paix et la sécurité où que ce soit, a déclaré M. Guterres lors d'un débat du Conseil de sécurité sur le rôle de la diplomatie préventive, de la prévention et de la résolution des conflits en Afrique.
Au Sahel, des groupes terroristes attaquent régulièrement les forces de sécurité locales comme internationales. Cette violence se propage dans les États côtiers le long du golfe de Guinée, a-t-il souligné.
Au Nigeria, Boko Haram et ses factions terrorisent les communautés locales et attaquent les forces de sécurité, malgré les efforts de la Force conjointe multinationale (MNJTF).
"Nous observons des réseaux terroristes partout en Libye et en Afrique du Nord, s'étendant au travers du Sahel jusqu'à la région du lac Tchad, et présents en République démocratique du Congo et au Mozambique", a indiqué M. Guterres. "C'est un combat que nous ne sommes pas en train de gagner. Et ce n'est pas seulement une question régionale, mais un danger clair et présent pour la paix et la sécurité mondiales".
La crise climatique est un autre domaine dans lequel des mesures préventives sont d'une importance vitale, car les risques climatiques comprenant les sécheresses, les inondations et les changements de modèles de précipitations, se recoupent fréquemment avec des facteurs politiques, sociaux et économiques. "Nous devons réduire de toute urgence les émissions pour éviter des conséquences catastrophiques pour le développement durable et la sécurité en Afrique, et intensifier notre soutien aux pays les plus affectés", a-t-il poursuivi.
"Aujourd'hui il est indiscutable que les changements climatiques ont aggravé les défis de sécurité, en particulier au Sahel", a-t-il ajouté.
Près de la moitié des 1,3 milliard d'habitants d'Afrique sont âgés de moins de 15 ans. L'éducation, la formation et les opportunités d'emploi pour cette génération doivent tenir une place centrale dans toute stratégie de développement. Une participation et un rôle de décision significatifs des femmes sont essentiels pour assure une paix durable, a souligné le secrétaire général.