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Relecture de la loi «Boukpessi» : André Kangni Afanou tacle Gilbert Bawara

Publié le mardi 8 octobre 2019  |  icilome
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© aLome.com par Parfait
Publication d`un Rapport du CACIT et de la PCJV
Lomé, le 15 juillet 2015. EDA OBA HOTEL. Publication du Rapport de la Mission d’observation du CACIT (Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo) et de la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV). Ce rapport porte sur les violences et violations des droits de l’Homme au cours de la présidentielle du 25 avril 2015 au Togo.
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La déclaration du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative, Gilbert Bawara à propos de la «non-relecture» de la nouvelle loi sur les manifestations au Togo (comme le recommande l’ONU), suscite de vives réactions.

En effet, intervenant dimanche dans l’émission « Forum » sur la chaine New World TV, Gilbert Bawara a soutenu mordicus que son gouvernement ne procédera à aucune relecture de la nouvelle loi dite « Boukpessi », un texte jugé liberticide et désavoué par quatre rapporteurs spéciaux de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Selon le technocrate, cette loi fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunions et de manifestations pacifiques publiques au Togo est taillée sur mesure par rapport à la réalité togolaise.

«Il n’y aura pas de relecture de cette loi. Quand les Nations Unies donnent des avis soudés, nous pouvons y souscrire et agir en conformité de cela. Mais quand cet avis est en décalage par rapport à nos intérêts fondamentaux, nous ne pouvons pas écouter cela. Nous sommes mieux placés en tant que gouvernement et en tant que Togolais pour savoir ce qui est dans l’intérêt de la sécurité, de la paix et de la stabilité au Togo», a-t-il déclaré.

Cette sortie du ministre offusque plus d’un sur les réseaux sociaux. Certains internautes togolais et acteurs de la société civile n’ont pu se retenir après cette déclaration du bras droit de Faure Gnassingbé. Pour André Kangni Afanou, qui n’est plus à présenter, «le fait que le ministre Bawara dise sur un média que la loi sur les manifestations publiques ne sera pas revue ne doit pas nous empêcher de réitérer que cette loi est en totale contradiction avec les engagements de l’État togolais, que cette loi viole les standards établis par les textes internationaux régissant cette matière et auxquels l’État togolais a librement adhéré, que cette loi est liberticide et donne du Togo une mauvaise image en matière de liberté de manifestation».

«Quatre Rapporteurs spéciaux de l’ONU, dont le ministre Bawara connaît très bien la neutralité et la crédibilité, ont publiquement affirmé que les dispositions de cette loi sont incompatibles avec le droit international des droits de l’homme», a posté André Kangni Afanou sur sa page Facebook.

Selon le défenseur des droits de l’homme, dans tous les domaines, il y a des standards. Dans le domaine des droits de l’homme, il y a des normes de convergence. Alors, ce qui est en jeu, c’est de savoir si, après avoir voté une loi totalement en « déphasage avec la garantie des droits fondamentaux des Togolais, les collaborateurs du Chef de l’État peuvent admettre simplement leur erreur et faire voter un texte prenant en compte, non pas le souhait d’une minorité, mais le droit fondamental de la majorité des Togolais de manifester quand ils veulent».

Pour André Kangni Afanou, cette loi représente un danger pour le régime lui-même. « Retirer à un peuple la liberté de manifester pacifiquement pour exprimer ses désaccords avec ses dirigeants, c’est créer des frustrations, c’est aussi et surtout priver ce peuple du droit de dire non quand il n’est pas d’accord. Et c’est simplement dangereux», a-t-il avisé.


Godfrey Akpa





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