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Des politiques togolais ont aussi d’autres talents professionnels cachés/Cas de l’ingénieur Togbui Dagban-Ayivon du CAR

Publié le mercredi 9 octobre 2019  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Un bateau mouche mis à la disposition du public loméen pour découvrir l’unique lagune de la capitale
Lomé, le 03 juillet 2019. Bè, un bateau mouche mis à la disposition du public loméen pour découvrir l’unique lagune de la capitale. Depuis le 27 avril dernier, les Loméens ont la possibilité de découvrir la lagune de Bè à bord d’un petit bateau conçu et construit par un ingénieur de conception en urbanisme, M. DAGBAN Akuété. Un petit bateau de 30 places.
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Derrière la face politique de plusieurs acteurs qui agitent le marigot politique togolais depuis 30 ans, se cachent aussi d’autres talents professionnels insoupçonnés qui ont besoin d’être mieux encadrés et surtout exploités. C’est le cas de l’ingénieur et chef traditionnel, Togbui Sylvain Akoété Dagban-Ayivon du parti CAR (actuelle opposition extraparlementaire).


Togbui et chef autochtone du territoire d’Adakpamé (dans le grand Bè, considéré comme la niche des fondateurs de la ville de Lomé) et membre du Bureau politique du CAR, Sylvain Akoété Dagban-Ayivon offre depuis le 27 avril 2019 aux Togolais la possibilité de découvrir la lagune de Bè à bord d’un petit bateau (bateau mouche dans le jargon des ingénieurs). Une œuvre conçue et construite de ses propres soins et moyens.

Ingénieur de conception en urbanisme de formation, Akoété Dagban-Ayivon a été formé à l’EAMAU (Ecole Africaine des Métiers d’Architecture et d’Urbanisme, basée dans la capitale togolaise). Il se dit capable de faire «mieux et plus dans ce type de créations, avec davantage de moyens». Avec l’objectif primordial de fournir d’une part une activité touristique et récréative lagunaire aux Loméens, en sortant des sentiers battus des divertissements classiques dans la capitale économique et politique du Togo. Et d’autre part de mettre en vitrine le savoir-faire local des Togolais. Sans toutefois miser fondamentalement sur un retour sur investissement sur le court et moyen termes. Fin connaisseur de l’histoire du peuplement de Lomé en particulier et du peuple éwé en général, le chef autochtone du territoire d’Adakpamé confie volontiers avoir été «inspiré par la ravissante épopée de l’aéroclub de Lomé qui offrait des baptêmes de l’air» aux Togolais qui en avaient les moyens. A défaut de prendre des lignes commerciales vers des destinations hors du Togo.

Petit bateau de 30 places, la conception de Togbui Akoété Dagban-Ayivon a été moulée entièrement dans un atelier de fortune, au bord de la lagune de Bè, non loin de l’hôtel Napoléon, dans la capitale togolaise. Les travaux en ingénierie de ce chef traditionnel lui ont déjà valu d’être Lauréat du prix «Trade Leader’s Club 2008 de Madrid». L’ingéniosité d’Akoété Dagban-Ayivon devrait davantage être utile aux habitants de la capitale togolaise avec une navigabilité plus accrue de cette lagune à la suite de vastes travaux d’assainissement de cette étendue d’eau qui relie plusieurs quartiers de la ville la plus peuplée du Togo. La mise en œuvre d’un projet novateur lancé en aout dernier pourrait ainsi donner du grain à moudre à l’ingénieur Dagban-Ayivon dans les mois à venir. Il s’agit du projet initié par la CCIT (Chambre de commerce et d’industrie) et dénommé «Lomé Croisière». Une initiative de grande envergure reposant sur l’aménagement d’un espace navigable et assaini, joignant la baie de Lomé au Lac Togo.
Le parcours et les œuvres de Togbui Dagban-Ayivon témoignent une fois de plus de la grande richesse et diversité des talents togolais dans de multiples secteurs, talents relégués le plus clair du temps au second plan par les interminables guéguerres fratricides politiques en terre togolaise.




Jacques Tchakou & Akoyi A.
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