Inondations à Lomé : un Togolais veut solutionner le problème avec un plan à 787 milliards de fcfa

Publié le vendredi 11 octobre 2019 | Global Actu

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Vue d`une retenue d`eau du quartier Adidogomé qui déborde après chaque grande pluie
Lomé, le 11 octobre 2019. Quartier Adidogomé. Vue d`une retenue d`eau du quartier Adidogomé qui déborde après chaque grande pluie au su-Togo.

Une découverte scientifique issue des résultats d’une thèse soutenue en mars 2019 par un Togolais, va permettre de mettre fins à la série des inondations dans la capitale togolaise. Une thèse qui propose un nouveau plan directeur qui va permettre au Grand Lomé de rompre définitivement avec la phase des inondations. Une projection qui va jusqu’en 2100.

Jeudi, les résultats de cette thèse intitulée ‘ingénierie des catastrophes liées aux inondations : modélisation des intensités d’averses et du schéma directeur d’assainissement pluvial dans la ville de Lomé au Togo’, ont été au cœur d’une rencontre organisée par l’Ordre national des ingénieurs du Togo (ONIT) à l’Université de Lomé. Y ont pris part, les représentants du ministère de la Ville de l’Urbanisme et de la Salubrité publique, de la Direction générale des travaux publics et de l’Agence nationale de la protection civile.

Depuis sa mise en place en 2018, l’ONIT), l’ONIT ne cesse d’être interpellé et questionné par les médias et par le public sur des problématiques d’ordre technique au sein de la cité ou de la nation, indiquent les organisateurs de la rencontre.

«Face à ces questionnements récurrents et conscient de son rôle de force de proposition, à la disposition des autorités nationales pour trouver des solutions aux problématiques d’ordre technique et technologique, l’ONIT a donc lancé des discussions en son sein, qui ont permis d’identifier des études menées par des ingénieurs togolais autour de la problématique de l’assainissement de la ville de Lomé, et dont les résultats méritent d’être connus et exploités», a annoncé Eliane Bouyo, porte-parole de l’ordre des ingénieurs.

Le porteur de cette découverte scientifique, le docteur-ingénieur Senanou Gbafa dit que pour plusieurs raisons, il est compliqué de drainer les eaux pluviales en se basant sur l’ancien plan directeur qui date de 2004 et qui ne prend pas en compte certains quartiers de Lomé. D’abord, a-t-il lancé, le cordon littoral est un peu haut. Ensuite, la zone lagunaire a des côtes plus basses que celles de la mer. Et enfin, il y a la zone des plateaux où les pentes sont multidimensionnelles.

«C’est compliqué de drainer les eaux pluviales. Lorsqu’on draine un coin, on rencontre une montée avant de redescendre, ce qui fait qu’à chaque pluie, les eaux se retrouvent dans les bassins topographiques que la ville présente. L’ancien plan veut faire des bassins de rétention qui ont été faits suivant des projections de pluie. Nous avons trouvé dans notre plan de travail que ce n’était pas normal. Quand on utilise la hauteur de pluie, on doit aussi utiliser les intensités de pluie. Du coup, on comprend pourquoi à chaque pluie, les bassins sont remplis », a-t-il expliqué.

L’autre aspect, a-t-il souligné, est que les bassins ne doivent pas être pompés, car à Lomé, marque-t-il, lorsqu’il y a une grande pluie, il y a automatiquement une coupure de courant. Du coup, les groupes électrogènes ne fonctionnent pas. « Cette solution n’est pas adaptée », a-t-il souligné.

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