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Gbamakopé : mécontents, les Kpassra veulent reprendre les travaux arrêtés sur demande de la CNDH

Publié le mardi 15 octobre 2019  |  Global Actu
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Localité de Djagblé dont des terres sont sujettes à de multiples conflits fonciers ces derniers mois
Préfecture du Zio. Localité de Djagblé dont des terres sont sujettes à de multiples conflits fonciers ces derniers mois.
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Le vieux litige foncier de Gbamakopé, une localité située à quelques kilomètres à l’ouest de Djagblé, prend une autre tournure. Cette fois-ci, ce ne sont ni les acquéreurs de lopins de terre, ni les Gbama déboutés par la justice qui sont mécontents mais plutôt les Kpassra. La collectivité à qui la justice a donné raison dans ce litige foncier et qui, forte de l’approbation que lui confèrent les décisions de justice, a commencé depuis quelques temps à lotir les 262 hectares qui lui reviennent, est contrainte d’arrêter depuis 3 semaines les travaux de lotissement.


Mieux, les linteaux et les bornes qu’elle a déjà posés sur 108 des 262 hectares dans le cadre de ces travaux de lotissement, ont tous été enlevés et cassés. Une perte de 15 millions de francs CFA, dit-on. A tout ceci, s’ajoutent un autre phénomène. Malgré l’ordre d’arrêter les travaux de lotissement faite et obtenue par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), en vue d’une enquête, les acquéreurs continuent tranquillement les travaux sur leurs lopins de terre, au lieu de chercher les voies et moyens pour se faire dédommager. On se souvient que le 23 septembre dernier, une forte délégation d’acquéreurs au de laquelle de nombreuses femmes, ont atterri à Lomé pour saisir la commission présidée par Nakpa Polo de la situation dans laquelle ils sont.

Aujourd’hui, ce sont les Kpassra et leurs géomètres qui ne comprennent plus rien. John Agbenowossi menace de reprendre les travaux. Le principal géomètre dit n’avoir vu de décision qui les contraint à arrêter les travaux de lotissement. Juste une injonction d’un huissier de justice, alors que les Kpassra, dira-t-il, sont fondés d’agir grâce aux décisions de justice.

«C’est l’huissier de justice, Me Dzoka qui nous a appelés pour nous dire d’arrêter les travaux. Si non, nous serons arrêtés. En tout cas, nous allons reprendre les travaux. Advienne que pourra », a-t-il déclaré.

Contacté par Global Actu, l’huissier de justice donne sa version des faits. «C’est le Procureur général qui nous a demandé de faire arrêter les travaux. On n’a pas de décision en main. Il paraît que c’est le ministre de la Justice qui lui aurait demandé. Je ne maîtrise pas, c’est ce que j’ai appris», a-t-il dit.

Sur le terrain, on peut vraiment constater que les acquéreurs continuent tranquillement les travaux sur leurs lopins de terre. Sur les terrains non bâtis, des gens ont profité de l’accalmie pour enlever les bornes posées par la collectivité Kpassra et implanter les leurs.

D’autres ont fini d’ériger la fondation. D’autres encore en ont fini avec la clôture toute entière. C’est le cas par exemple d’un terrain de 10 lots.

Sur des murs sur lesquels on peut bien lire : ‘cessez tous travaux’, propriété des Kpassra’, ‘rue de 20 mètres’, ‘rue de 16 mètres’, ‘réserve administrative’, des acquéreurs continuent de débourser de l’argent pour bâtir, faire des dalle et autres. Un véritable flou. Voici ce que dit l’huissier de justice sur cette question de travaux par les acquéreurs : « laissez-les travailler, tout ce qu’ils font, va dans un sens clandestin. Ce n’est pas l’approbation faite par l’Etat ».

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