C’est le Sénégalais Adama Ndiaye qui succèdera au Camerounais Protais Ayangma à la tête de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf), qui tiendra sa 38ème assemblée générale à Ouagadougou au Burkina Faso du 17 au 24 Février prochain.
La date de clôture des candidatures est passée et une seule candidature à la présidence a été enregistrée. « Le processus est très transparent. A la date de clôture des candidatures au 30 janvier, nous avions reçu 10 dossiers de candidatures pour sept places. L'élection étant uninominale et un seul candidat ayant postulé pour le poste de président, sans être sorcier on peut penser que M. Adama Ndiaye sera le président de la Fanaf pour les trois prochaines années », a confié à l’agence Ecofin Protais Ayangma, le président sortant de la Fanaf.
Adama Ndiaye est le président du conseil d'administration d’AMSA Assurances au Sénégal.
Au poste de vice-président, deux candidatures sont enregistrées. Il s’agit d’Esther Tiako, DG des sociétés NSIA et NSIA Vie Assurances au Cameroun et de Crépin Gwodock, Adg de la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG RE) au Gabon.
Pour le moment, le comité d’organisation de cette assemblée générale affirme que tout est prêt pour la tenue de cette rencontre. L’Ag réunira plus de 600 participants déjà inscrits. Ils proviennent d’une quarantaine des pays africains et sont constitués de tous les acteurs de la chaîne de l’assurance, y compris des clients.
En plus de l’élection du nouveau bureau exécutif, cette rencontre sera également le lieu d’échanges sur les questions de l’assurance en Afrique. Les sujets graviteront autour du thème : «les nouveaux horizons de l’assurance africaine». D’après le président du comité d’organisation, André Bayala, les sociétés d’assurances d’Afrique entendent discuter sur les enjeux de l’assurance en Afrique qui inciteront les assureurs à innover davantage.
Progression du chiffre d’affaires
Déjà, le président sortant, par ailleurs directeur général de Colina la Citoyenne Cameroun, apprécie les réformes effectuées dans le secteur de l’assurance en Afrique durant ses deux mandats de trois ans. Parmi celles-ci, la révision de l’article 13 du code des assurances relatif à la souscription et au paiement de la prime qui subordonne la prise d’effet du contrat d’assurance au paiement de la prime.
« La réforme de l'article 13 a été une réforme structurante qui a installé les compagnies d'assurances dans une spirale vertueuse : meilleure trésorerie, plus grande capacité à régler les sinistres et plus de crédibilité. Les effets ont d'ailleurs été immédiats. Par exemple, le taux d'encaissement est passé de 45% à 90% en une année », confie Protais Ayangma à l’agence Ecofin.
Pour lui, le nombre des compagnies présentant une situation financière conforme à la réglementation a augmenté. De même, « le montant des sinistres payés s'est accru et contrairement à ce que nous craignions, le chiffre d'affaires a continué à progresser », affirme-t-il.
Ouagadougou accueillera ainsi pour la troisième fois après 1995 et 2005 l’Ag de la FANAF. Une fédération fondée en 1976 à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) et ayant son siège à Dakar (Sénégal). Elle regroupe 164 compagnies d’assurances, de réassurances et de fonds de garantie automobile repartis dans 26 pays africains.