Séminaire d’information et de sensibilisation sur l’extrémisme violent tenu à Dapaong

Publié le mardi 22 octobre 2019 | Agence de Presse Togolaise

© aLome.com par Parfait
Le Colonel YARK DAMEHANE, Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.

Dapaong, 21 oct. (ATOP) – Un séminaire d’information et de sensibilisation sur l’extrémisme violent s’est tenu, le vendredi 18 octobre à Dapaong, à l’endroit des responsables de services et des cadres des forces de défense et de sécurité de la région des Savanes.

Organisé par le ministère en charge de la Sécurité en collaboration avec l’appui du PNUD, ce séminaire intervient après l’installation et la formation des membres du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent au niveau préfectoral et cantonal dans la région, quatre jours plutôt. L’objectif de ce séminaire est de sensibiliser les participants sur la gravité de la situation et la menace réelle liée à l’extrémisme violent eu égard à ce qui se passe dans les pays frontaliers avec le Togo, en vue de prendre des mesures idoines pour compléter l’action opérationnelle des forces de défense et de sécurité et prévenir la progression du phénomène. Il s’agit à travers l’action du CIPLEV de renforcer la collaboration entre forces de défense et de sécurité et la population.

Au cours de la rencontre, l’équipe de l’Institut des Etudes de Sécurité, venue de Dakar conduite par le colonel Hassane Koné chercheur, a édifié l’assistance sur le phénomène notamment les groupes de l’extrémisme violent (GEV), leur historique, leur multiplication et progression depuis 2012 jusqu’en 2018 des pays du Sahel vers ceux de l’Afrique subsaharienne, les pays de la région côtière ouest africaine, leurs tendances et différentes appellations qu’ils prennent. Les participants ont pris connaissance du mode opératoire et des manifestions de ces groupes, ainsi que l’objectif qu’ils poursuivent en s’en prenant aux pays côtiers. Ils ont été en outre renseignés sur le CIPLEV, ses attributions, actions, le but de sa création, les facteurs et les rôles des membres tant nationaux, préfectoraux que cantonaux.

Dans son discours de circonstance, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, gal Yark Dahame a souligné que le choix de la région des Savanes se justifie par sa proximité avec les pays voisins qui subissent déjà l’influence des GEV dont la menace est réelle et imminente dans la sous-région ouest africaine.

Il est important que les populations soient suffisamment informées du phénomène afin d’aider les forces de défense et de sécurité qui ne peuvent pas seules mener la lutte contre l’extrémisme violent. Le général Yark, a reconnu que la tâche du CIPLEV est immense, mais reste toutefois noble en ce sens qu’elle engage désormais chaque citoyen dans la lutte efficace pour éviter la progression du phénomène vers le Togo. Il a témoigné sa gratitude au PNUD et aux experts de l’ISS pour le partage des résultats d’études menées au Burkina Faso, Mali et Niger sur la problématique de l’extrémisme violent et l’expérience des gens qui l’ont vécu exhortant chacun à rester vigilant.

Pour sa part, Jeannine Ella Abatan, chercheuse à l’ISS a relevé que la problématique de l’extrémisme violent et son évolution est une menace réelle car les groupes cherchent à envahir toute la région côtière et le Togo n’est pas épargné eu égard à l’attaque de Compienga au Burkina-Faso.

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