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Environnement/De l’importance de sauver les tortues marines au Togo

Publié le mardi 22 octobre 2019  |  Emergence Togo
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© aLome.com par Parfait
Visage actuel de la plage de Lomé, section centre-ville et hôtel PALM BEACH
Lomé, le 23 juin 2015. Petit tour d`horizon de la plage de Lomé, lieu privilégié de détente et de repos pour plusieurs Loméens.
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La population des tortues marines dans les océans et les mers baisse. Au Togo aussi, le milieu marin togolais contient beaucoup de facteurs qui occasionnent la mort des tortues et des mammifères marins. Ajouter à cela, la pollution des mers et océans rendent difficile la vie aux tortues marines. Aussi, la tortue marine appréciée pour sa chair, sa carapace et même pour ses prétendues vertus aphrodisiaques, est menacée d’extinction.

Les tortues marines et les produits dérivés ont été pendant longtemps utilisés au point de mettre les populations en danger d’extinction. Elles peuplent nos océans depuis plus de 150 millions d’années et ont côtoyé les dinosaures et surmonté toutes les crises climatologiques. Mais aujourd’hui, les principales menaces qui pèsent sur les tortues marines au Togo sont les captures accidentelles, la collecte des œufs, le braconnage, la dégradation des habitats et la perte de plages de ponte.

Pire encore, les milliards de fragments de déchets, qui s’agglomèrent, pour des centaines d’années, dans les gyres au centre des océans, portent de nombreuses atteintes aux tortues marines. Les déchets plastiques que les tortues marines prennent pour des méduses, les étouffent et les tuent. Les détritus constituent une menace pour une large partie de la faune marine : les déchets les plus gros causent blessures, infections ou mutilations aux tortues marines par effet "d’emmêlement", par exemple avec des filets ou des sacs.

Ekoué, un pêcheur rencontré sur la plage de Kodjoviakopé est conscient de l’extinction de l’espèce et est aussi au courant des différentes sensibilisations sur la protection des espèces en voie d’extinction, dont la tortue marine. « Il est vrai que certaines associations ou organisations viennent nous sensibiliser sur le danger causé à l’écosystème lorsqu’on capture les tortues marines, mais on n’a jamais d’accompagnement ni de suivi. La fois dernière, j’ai capturé plus de 8 petites tortues, je n’ai trouvé personne pour les acheter et je les ai remis à la mer », a-t-il ajouté.

Mais la bataille contre les « chasses aux tortues marines » n’est pas gagnée. A quelques centaines de mètres sur la plage, un jeune pêcheur est assis sur un banc en face de plusieurs pirogues multicolores : « Mes filets capturent souvent les tortues et ensuite je les vends ».

Certes, le réchauffement climatique joue un rôle négatif sur la survie des tortues marines, d’autant plus que la détermination sexuelle de certaines espèces dépend des conditions environnementales et qu’un changement peut les perturber. Mais les tortues marines régulent les écosystèmes marins et côtiers. En consommant les méduses, les tortues libèrent les coraux, ce qui permet à d’autres poissons d’accéder au récif pour se nourrir. Sans tortues, plus de homard, de thon ni de crevettes dans nos assiettes, car elles contribuent à la santé des herbiers marins et des récifs coralliens, dont d’autres espèces animales comme les crevettes, le homard ou le thon tirent également leur subsistance.

En broutant les herbiers ou algues marines, elles jouent un rôle primordial dans la structure et le maintien de la diversité spécifique des herbiers, et par conséquent, dans la biodiversité des espèces qui y sont associées. Lorsqu’elles sont en grand nombre, certaines espèces peuvent même constituer un apport considérable à la biomasse de leur environnement : adultes et œufs constituant une source de nourriture non négligeable pour de multiples autres animaux. Et aussi, leurs capacités à concentrer des éléments vont aussi en faire d’excellents indicateurs de pollution.

Selon l’Association Environnement et Relève de Demain en Afrique (E.R.D- Afrique), la zone d’Agbodrafo représente le site de capture de tortues marines le plus important, avec une prépondérance de spécimens de Chelonia mydas.

Plus de 45 mydas ont été recensés au cours de la période entre les mois de juillet et septembre, tous ont été capturés par les pêcheurs côtiers. Parmi ces individus, on distingue 18 individus femelles adultes ou subadultes, trois individus mâles adultes et 24 juvéniles. Parmi les autres nids, 37 nids de l’oli-vacea ont été collectés par les communautés côtières pour l’alimentation familiale ou la vente des œufs. Un nid d’Agbodrafo, non repéré lors de la ponte et non braconné, a conduit à une émergence réussie de Tortues olivâtres nouveau-nées.

Nombreuses sont ces actions qui se mènent pour la conservation et la protection de l’écosystème au Togo. La protection des espèces menacées, plus particulièrement celle des tortues marines, est devenue une action salutaire auquelle nombreuses ONG s’adonnent. Ces actions rentrent dans la lutte que mène l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

En effet, la DCPJ-Interpol Lomé en collaboration avec EAGLE-Togo avait mis la main en mars 2017, sur un couple accusé de capture, circulation et de commercialisation illégale de soixante et six (66) bébés tortues et de cinq (05) carapaces de tortue marine. La Chambre Correctionnelle du tribunal de première instance de Lomé avait condamné le couple à une peine d’emprisonnement de six (6) mois ferme et à payer une amende de 200.000FCFA chacun. A titre de dommages et intérêts, ils ont été condamnés à verser chacun une somme de 500.000 FCFA à la partie civile qu’est le Ministère de l’Environnement.


(EAGLE-Togo)

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