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Climat des affaires pour l’agriculture : l’Afrique progresse mais les défis réglementaires et juridiques sont les plus élevés au monde

Publié le mercredi 23 octobre 2019  |  Commod Africa
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Lancement officiel de la 8è édition du SIALO (Salon International de l’Agroalimentaire de Lomé) qui se tient jusqu`au 14 octobre
Lomé, le 08 octobre 2019. CETEF Togo 2000. Lancement officiel de la 8è édition du SIALO qui se tient jusqu`au 14 octobre. La 8è édition du SIALO (Salon International de l’Agroalimentaire de Lomé) a ouvert ses portes. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur de Cabinet du Ministère de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique, représentant son Ministre de tutelle, Koutéra Bataka, en présence du président de la Cour Constitutionnelle A. Assouma et d’autres personnalités du monde agricole. Plusieurs innovations sont au rendez-vous de ce Salon de cette année 2019.
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Le climat des affaires dans l’agriculture dans le monde s'améliore dans le monde selon Enabling Business of Agriculture 2019 de la Banque mondiale qui mesure les lois, réglementations et processus bureaucratiques qui affectent les agriculteurs de 101 pays.

L’étude couvre huit domaines thématiques: la fourniture de semences, la fourniture d’engrais, la conservation de l’eau, la mécanisation, la durabilité de l'élevage, la protection de la santé des végétaux, le commerce des produits alimentaires et l’accès au financement. Il met en évidence les pays les plus performants au monde et les pays qui ont apporté les améliorations réglementaires les plus significatives en matière de soutien aux agriculteurs.

Quarante-sept des 101 pays mesurés ont mis en œuvre 67 réformes réglementaires sur deux ans, permettant aux agriculteurs de gérer plus facilement les épidémies d’organismes nuisibles, d’obtenir des semences de qualité et d’obtenir des crédits pour investir dans la production. Dix-sept des vingt premiers pays sont en Europe. Les trois pays les mieux classés sont la France, la Croatie et la République tchèque. Ils associent une bonne réglementation à des processus efficaces dans tous les domaines mesurés, même si aucun pays n'a obtenu un score parfait.

Les défis de la réglementation en Afrique …

En revanche, à l’autre bout de la chaîne quatorze pays d'Afrique subsaharienne figurent parmi les 20 pays les moins bien notés. Or, l’agriculture dans ces pays est souvent l'épine dorsale économique notamment par sa contribution au PIB et à l’emploi. «Nous savons que la croissance de l’agriculture est deux à trois fois plus efficace pour réduire la pauvreté que celle des autres secteurs. Il faut faire davantage pour aider les agriculteurs à travers les réformes réglementaires afin qu'ils puissent développer leurs activités et prospérer », estime Simeon Djankov, Directeur principal, Économie du développement, Banque mondiale.

La Sierra Leone, par exemple, n'a pas de réglementation sur l'enregistrement des engrais, des machines ou sur la protection de la santé des végétaux. Le Liberia, où l’agriculture représente 37% du PIB, manque de réglementation sur la fourniture de semences, l'enregistrement des engrais ou la sécurisation de l'eau, n'a pas de normes claires pour garantir la qualité des aliments pour animaux, ni de facilités d’accès au crédit. En revanche, la Tanzanie bénéficie de l’environnement le plus favorable des pays à faible revenu avec un score élevé en matière de fourniture de semences et d'accès au financement via les des systèmes de récépissé d'entrepôt. En Éthiopie et en Ouganda, les systèmes de récépissés d’entrepôt constituent également un mécanisme fiable permettant aux agriculteurs d’obtenir des crédits.

De toutes les régions, ce sont les agriculteurs d'Afrique subsaharienne qui sont confrontés aux défis réglementaires les plus difficiles. Les principaux écarts en matière de réglementation et d'efficacité concernent les indicateurs des engrais (73 %), de protection de la santé des végétaux (64 %) et de maintien du bétail (59 %) par rapport aux pays à revenu élevé de l'OCDE. En revanche, les lacunes réglementaires les plus faibles pour les pays d'Afrique subsaharienne concernent les indicateurs d'accès au financement (27 %), de sécurisation de l'eau (28 %) et de commerce des produits alimentaires (32 %).


… mais une rapidité dans la mise en œuvre des réformes en faveur des agriculteurs

De nombreux pays d'Afrique subsaharienne s'efforcent d'améliorer le climat des affaires pour les agriculteurs. Le Bénin, le Mali, le Niger, la Sierra Leone et le Togo ont élaboré une réglementation nationale qui adopte légalement les directives sur les engrais de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), note la Banque mondiale. De même, les pays membres de la CEDEAO ont conclu des accords régionaux autorisant la libre circulation de nouvelles variétés de semences. La Sierra Leone est l'un des pays de la CEDEAO qui a récemment réformé sa réglementation des semences. Et au Libéria, une nouvelle loi sur les semences est en phase finale du processus législatif. Certains autres pays, dont le Kenya, facilitent actuellement l’accès des agriculteurs aux variétés de semences étrangères déjà enregistrées à l’étranger. Ce faisant, ils évitent la duplication des procédures et les retards inutiles. Le Kenya figure parmi les 20 premiers pays en ce qui concerne l'indicateur de fourniture de semences grâce à ses travaux sur l'amélioration de l'efficacité de l'enregistrement des semences.



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