À Sotchi s’ouvre ce mercredi 23 octobre le premier grand sommet Russie-Afrique, où il sera question de collaboration entre les pays africains et la Russie. Mais Moscou pousse déjà ses intérêts dans de nombreux États du continent.
Avec notre envoyée spéciale à Sotchi, Florence Morice
C’est avec l’Afrique du Nord que la Russie entretient les échanges commerciaux les plus importants. En tête, l’Égypte et l’Algérie. Grâce à ces deux pays, la Russie est le premier exportateur d’armes vers le continent.
En bonne place sur l’échiquier russe, figurent également plusieurs pays avec lesquels Moscou avait tissé des liens durant la Guerre froide, qu’elle a cherché à réactiver en priorité : l’Angola dont l’actuel président Lourenco a été formé à Moscou et où la Russie est bien implantée dans le secteur du diamant, Madagascar, un pays « frère » à l’époque soviétique où la Russie est accusée d’avoir influencé l’élection de 2018 et dans une moindre mesure l’Éthiopie, qui a conclu avec Moscou un accord sur le nucléaire civil.
Mais désormais, la Russie tente d’élargir ses liens au-delà de son ancienne zone d’influence. L’exemple le plus retentissant : celui de la Centrafrique, où la Russie mène une double offensive sur les terrains sécuritaires et miniers.
Mais l’appétit russe ne s’arrête pas là. Au total, une trentaine d’États africains ont déjà signé des accords de coopération militaire ou technique avec les Russes, dont le Mali, et la RDC.
Une offensive tous azimuts au gré des opportunités, que certains observateurs jugent « brouillonne » et dont les retombées économiques restent incertaines pour le moment. Sans oublier que la Russie a récemment subi quelques revers, avec le départ contraint de Jacob Zuma de la présidence sud-africaine et le renversement de Omar el-Béchir, qu’elle avait soutenu, et sur lequel elle avait misé.... suite de l'article sur RFI