Le MEET tient à élever une très vive protestation contre le ministre de
l’enseignement supérieur et de la recherche qui se livre à une
gymnastique intellectuelle honteuse en tentant de faire croire qu’une
Assemblée générale n’est pas une manifestation publique et qu’ainsi, le
MEET (Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais) en
voulant s’adresser a tous les étudiants serait sorti de la
‘’légalité’’ », écrivait le MEET dans un communiqué daté de ce 16
février 2014.
Dans la même logique, ce mouvement estudiantin s’indigne contre le
fait que « les autorités, au lieu de rechercher par le dialogue des
solutions adéquates aux revendications légitimes des étudiants, ont
choisi d’user de la force brute afin d’étouffer ces dernières » et
rassure « les étudiants et tout le peuple togolais que malgré l’usage de
la force, il n’abandonnera pas les revendications que tout le monde
reconnaît légitimes ».
Par ce document signé de son 1er vice-président national, « le MEET
demande à tous les étudiants et aux populations togolaises de se lever
comme un seul homme pour exiger la libération de toutes les personnes
arrêtées et arbitrairement détenues et le retrait des forces de l’ordre
du campus universitaire ainsi que la satisfaction totale des légitimes
revendications ».
Allant plus loin, ce mouvement à l’origine des troubles connus lors de
l’année universitaire 2010-2011 conseille les camarades à manifester
leur solidarité aux étudiants détenus, une douzaine dont le président du
MEET, Akomabou Kondo, et son deuxième vice-président, Magnou-Sara
Nalou. En quoi faisant ? En boycottant les examens ?
A titre de rappel, les tentatives des étudiants à l’appel du MEET de
se rassembler en AG ont été étouffées toute la semaine dernière,
conduisant à des affrontements avec les forces de l’ordre, et à des
arrestations d’étudiants, des blessures causées par des tirs de gaz
lacrymogène et des jets de pierre et à la confiscation de matériel de
sonorisation et support media.