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Protection du patrimoine culturel en cas de conflits armés: Des officiers des Forces armées des pays d’Afrique de l’ouest francophones en formation à Lomé

Publié le jeudi 24 octobre 2019  |  Agence de Presse Togolaise
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© Autre presse par Togo Top Infos
Le Chef d’Etat Major Général des Forces Armées Togolaises ( FAT), Félix Abalo Kadangha, fait Général de Division ce 18 avril 2018
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Des officiers des forces de défense et de sécurité de six pays francophones de l’Afrique de l’ouest prennent part, du 23 au 25 octobre à Lomé, à un atelier de formation des formateurs sur la protection du patrimoine culturel en Afrique en temps de conflits armés.

L’atelier est organisé par le Centre d’études linguistiques et historiques par tradition orale (CELHTO) en collaboration avec le Centre régional des nations unies pour le désarmement et la paix en Afrique (UNREC), l’Ecole du patrimoine africain (EPA) et le ministère de la Culture, du Tourisme et des Loisirs. Il s’inscrit dans le programme «Patrimoine et maintien de la paix en Afrique» du CELHTO. La formation regroupe des officiers du Bénin, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Sénégal et du Togo. Elle fait suite à celle de juin dernier à Kigali au Rwanda en faveur des forces de défense et de sécurité des pays de l’Afrique centrale et de l’Est

Le continent africain est marqué par des conflits armés qui entrainent aussi bien des pertes en vies humaines que la destruction du patrimoine culturel africain. Les sites culturels sont souvent les refuges des belligérants et objet de destruction. Les forces de défense et de sécurité étant des acteurs entant que combattant ou forces d’interposition, la formation est attendue pour leur donner des outils et renseignements pour identifier et connaitre le patrimoine culturel avant les conflits pour mieux le protéger en cas de conflits armés.

Durant les travaux, des experts en la matière vont les instruire sur la convention de la Haye de 1954 initiée par l’UNESCO et les protocoles additionnels afin qu’ils les respectent en période de conflits. Les assises permettront également d’instruire les bénéficiaires sur les symboles posés sur les musées, les maisons et les sites mais qui ne sont pas forcément connus des militaires. La finalité est de les amener à comprendre que le patrimoine est aussi important que les êtres humains qu’ils protègent et les engager à leur assurer une bonne protection.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur de cabinet du ministre en charge de la culture, N’Dam Gnazou représentant son ministre de tutelle. C’était en présence des représentants des départements ministériels impliqués dans la gestion des conflits et du patrimoine culturels et des institutions internationales.

N’Dam Gnazou a présenté le message du ministre qui souligne qu’on ne peut pas parler de prévention de la paix sans évoquer le préambule de l’UNESCO selon lequel «prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix».

Le ministre dans son message a dénoncé les effets pervers des conflits dont la destruction des biens culturels. Il a salué la coopération entre les différentes institutions ayant permis cette formation des formateurs des officiers de l’armée qui sont « les principaux acteurs concernés par la conduite des hostilités et la stabilisation des zones de conflit et qui jouent, de ce point de vue, un rôle crucial pour assurer le respect des biens culturels, ainsi que la protection contre les dommages et la destruction en temps de guerre ».

Le coordonnateur du CLHTO, Komi N’Kégbé FogâTublu, le directeur de l’UNREC, Aselme Yabouri et le directeur de l’EPA, Dr Frank Ogou ont tous salué la tenue de cette formation affirmant que la connaissance du patrimoine culturel par les officiers va contribuer à assurer leur protection en temps de conflit. Ils ont demandé aux bénéficiaires de former à leur tour les autres militaires pour qu’ils comprennent l’importance du patrimoine culturel pour la vie des communautés africaines et les protègent en cas de conflit.
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