Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Conditions de vie des détenus : Le PADIC-VieD à l’heure du bilan

Publié le lundi 28 octobre 2019  |  La Voix de la Nation
La
© aLome.com par Parfait
La 5ème édition de la semaine du détenu appartient à l`histoire.
Lomé, le 11 août 2015. Prison civile de la capitale du Togo. Clôture de la 5ème édition de la semaine du détenu dans la plus grande maison d`arrêt de la République togolaise.
Comment



Lancé officiellement le 1er janvier 2018 par la Délégation de l’Union Européenne au Togo pour répondre aux besoins prioritaires d’hygiène et d’assainissement, de santé, de nutrition, de réinsertion et de plaidoyer en faveur des détenus des 12 prisons civiles du Togo, le « Projet d’Amélioration Durable et Intégrée des Conditions de Vie des Détenus au Togo (PADIC-VieD) » Lot 2 et Lot 3 prend fin le 31 octobre prochain. Au terme de 22 mois d’activités menées par le Consortium DAHW-COPAPTO-CONGAT/ICB, l’heure est au bilan. Un atelier de deux jours est organisé dans ce sens depuis jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord ouest de Lomé).

Pendant deux jours, les acteurs de mise en œuvre notamment le Consortium (qui a obtenu le financement de la Délégation de l’Union Européenne au Togo) et DAHW (Association Allemande de Lutte contre la Lèpre et la Tuberculose) auront à faire le bilan sur la pertinence des actions menées à l’intention des 12 prisons-cibles (Aného, Vogan, Tsévié, Notsè, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Bassar, Kara, Kantè, Mango et Dapaong) des 02 projets, l’atteinte des objectifs et résultats escomptés.

Le bilan de ces 2 projets prend également en compte les expériences acquises en matière de gestion de la problématique des personnes en conflit avec la loi, les bonnes pratiques à perpétuer à leurs intentions ainsi que les perspectives pour une meilleure prise en compte des problèmes et difficultés des détenus par le gouvernement.

Initié par le ministère de la justice à travers la direction de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DAPR), avec l’accompagnement de l’UE et DAHW, cet atelier va se dérouler en deux volets : la restitution des résultats de l’évaluation externe du projet et le bilan des expériences acquises, des bonnes pratiques et des leçons apprises dans la phase active du projet.

Il vise à prendre connaissance des résultats issus de l’évaluation externe de la gestion des 02 projets, et à partager et valider avec les parties prenantes (bailleurs et bénéficiaires) les expériences acquises en matière de gestion de la problématique des personnes en conflit avec la loi sur les volets « Hygiène et Assainissement », « Santé », « Nutrition », « Réinsertion » et « Plaidoyer et Mobilisation de ressources ».

Il vise également à partager et valider avec les participants, les bonnes pratiques à perpétuer à l’intention des personnes en conflit avec la loi sur les volets « Hygiène et Assainissement », « Santé », « Nutrition », «Réinsertion » et « Plaidoyer et Mobilisation de ressources », d’identifier, de recueillir et de formuler les principales leçons apprises à la fin de la gestion des deux (02) projets en vue de rendre plus aisée la conception de projets similaires ultérieurs.

Il s’agit aussi pour les acteurs du secteur de la justice, de dresser les perspectives pour une meilleure prise en compte de la problématique des personnes en conflit avec la loi par le gouvernement, les collectivités locales, les Organisations de la Société Civile (OSC), les Partenaires Techniques et Financiers et toutes autres structures impliquées dans la problématique des détenus.

Plusieurs activités ont été menées pendant les 22 mois de mise en œuvre de ces projets, notamment la création de deux boulangeries dans les prisons civiles d’Atakpamé et de Sokodé, la prise en charge médicale des détenus, la distribution des produits d’hygiène et d’assainissement dans les prisons, la réinsertion avec le centre de Solimdè, etc…

Le Chef de file du Consortium DAHW-COPAPTO-CONGAT/ICBDenis GADAH (Directeur du Programme DAHW), a au nom du consortium, rendu un vibrant hommage pour la collaboration qui a prévalu entre le consortium et la direction de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, tout au long de la mise en œuvre des projets.

«Nous sommes satisfaite des activités que nous avons menées, satisfaite du faite que les ressources sont plus mobilisées à leurs endroits, au sein des prisons le cadre de vie est améliorées, les détenus ont accès à un repas de plus par semaine, actuellement les détenus peuvent se réinsérer. Bref, nous sommes satisfaites des actions ont été menées et peuvent être pérennisées », a pour sa part indiqué Mme Nadia Traoré, (Cheffe Projet PADIC-VieD).

«Ce projet a changé un certain nombre de choses dans notre quotidien parce que l’objectif était d’améliorer les conditions de vie des détenus à travers la nutrition, la santé, l’assainissement et la réinsertion. Et le Consortium DAHW-COPAPTO-CONGAT/ICB a mis en œuvre le projet qu’il a soumis au PASJ, et les résultats sont concluants », s’est félicité de son côté le directeur de la DAPR Akibou ADRISSOU (représentant le ministre du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice).

«Toute œuvre n’est pas parfaite. Donc nous sommes à l’heure du bilan et tous les différents acteurs présents à cet séminaire vont apporter leurs contributions pour améliorer le travail qui a été fait des recommandations pour l’avenir », a-t-il souligné. Le directeur de la DAPR s’est également félicité des avancées obtenues durant la mise en œuvre des différentes activités menées par le consortium sur le terrain.

«Il faut dire que les résultats sont encourageants, parce que aujourd’hui, l’état des prisons n’est pas la même chose comme avant la mise en œuvre de ce projet. Donc il y a des améliorations et des changements dans la plupart des prisons. Nous pouvons nous réjouir, parce que le Consortium a apporté un plus au quotidien des notre pays », a ajouté M. IDRISSOU.

Il a félicité le chef de file du consortium pour les efforts fournis tout au long du projet et remercié l’unité de gestion du programme pour son travail accompli et l’UE pour son accompagnement.

Piloté par le Consortium DAHW-COPAPTO-CONGAT/ICB, le Lot 2 couvre les 06 prisons civiles des régions Maritimes (Aného, Vogan et Tsévié) et des Plateaux (Notsè, Kpalimé et Atakpamé), tandis que le Lot 3 couvre également les 06 prisons civiles des régions Centrale (Sokodé), de la Kara (Bassar, Kara et Kantè) et des Savanes (Mango et Dapaong).


De notre correspondant à Kpalimé, Mensah ASSOGBAGUE
... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires