Le jeudi 31 octobre 2019, les gouverneurs de la Banque africaine de développement, réunis à Abidjan (Côte d’Ivoire), ont approuvé une augmentation historique de 115 milliards d’USD du capital autorisé de la Banque, le portant à 208 milliards d’USD. Selon le président de la Banque Akinwumi Adesina, c'est la plus grosse augmentation du capital depuis la création de la banque en 1964. Qu'est-ce qu'une augmentation générale de capital? Qui contribue? Quel impact sur les populations? voici les réponses aux questions que vous vous posez.
Qu’est-ce qu’une augmentation générale de capital ?
L’augmentation générale du capital (AGC) est la procédure par laquelle les gouverneurs de la Banque africaine de développement décident d’un apport de capital supplémentaire. Il y a eu six AGC depuis 1964, date à laquelle la Banque a commencé ses activités avec un capital initial de 250 millions de dollars.
Quel est le montant de ressources additionnelles que recevra la Banque ?
Les gouverneurs de la Banque africaine de développement ont approuvé une augmentation massive d’environ 115 milliards d’USD du capital de la Banque. S’établissant actuellement à un peu plus de 90 milliards d’USD, le capital autorisé de la Banque passera à environ 208 milliards d’USD, le montant le plus élevé jamais reçu, dotant la Banque des ressources en capital dont elle a besoin pour accélérer l’exécution de sa mission de développement et réaliser des progrès décisifs vers la réalisation des High 5 et des ODD en Afrique.
Pourquoi cette augmentation générale de capital maintenant ?
Les projections financières établies en 2010 laissaient à penser qu’une nouvelle augmentation de capital serait nécessaire dans une dizaine d’années. L’AGC-VI devait fournir un capital suffisant pour la période 2011-2020 et permettre à la Banque d’obtenir, en moyenne, 4,9 à 5,2 milliards d’USD de prêts par an au cours de cette période décennale avant d’atteindre les seuils de déclenchement pour certains de ses principaux ratios.
En quoi l’AGC est-elle importante ?
La transition de l’Afrique de sa situation actuelle vers une croissance durable et inclusive est réalisable en l’espace d’une génération. Mais pour parvenir à cette croissance durable afin de réaliser les ODD d’ici 2030 tout en respectant les objectifs d’adaptation au changement climatique fixés par les États africains dans leurs contributions déterminées au niveau national, il faut procéder à une augmentation rapide et substantielle des volumes d’investissement provenant des ressources propres de l’Afrique, des investisseurs privés et des partenaires internationaux au développement.... suite de l'article sur Autre presse