Elections & foi au Togo/Yoshua Agboti et ses fidèles ont prié pour «l’accomplissement des promesses de Dieu pour le Togo en 2020»

Publié le lundi 11 novembre 2019 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Des chrétiens ont chanté et prié pour implorer Dieu pour l`avenir politique du Togo sur initiative du prophète King Yoshua Agboti
Vendredi 08 novembre 2019. Site de Togo 2000, à Attiégou. Des chrétiens ont chanté et prié pour implorer Dieu pour l`avenir politique du Togo. Une initiative portée par l’homme de Dieu, le prophète King Yoshua Agboti de l’Eglise 2ENJ (Elus de la Nouvelle Jérusalem). Prophète King Yoshua Agboti

Sur le site de Togo 2000 à Attiégou ce vendredi 08 novembre 2019, des chrétiens ont chanté et prié pour implorer Dieu ! Mais des prières à des fins bien singulières : des actes de pénitence et de louange pour demander au «Créateur des cieux et de la Terre d’accomplir ses promesses pour le Togo en 2020», à la faveur de la tenue de la présidentielle de l’année prochaine.

Cette soirée de prières est une initiative portée par l’homme de Dieu, le prophète King Yoshua Agboti de l’Eglise 2ENJ (Elus de la Nouvelle Jérusalem). Il y a quelques semaines, ce pasteur, dans une sortie médiatique, «révélait aux Togolais l’imminence d’une alternance politique sans turbulences au Togo en 2020». Il soutenait que «cette révélation est l’aboutissement de longues séances de jeûnes et prières entamées en 2014». Sans donner de précisions et détails sur «l’homme prodigieux qui devra prendre les rênes du pouvoir au Togo en 2020», le pasteur Agboti réaffirme aux Togolais que cette alternance se fera sans troubles ni violences. «Dieu sera Dieu au Togo en 2020. Réjouissez-vous car Dieu a décidé de délivrer le Togo de 60 ans de malédictions et de le laver de l’opprobre. Il le fera par son envoyé», soutient-il.

Pour lui, il n’y a plus une raison de douter, «le Togo est tombé de la main des tyrans». A la poignée de fidèles qui ont effectué le déplacement de ‘Togo 2000’ (Attiégou) pour cette 1ère journée d’une campagne de prières programmée sur 48h, le pasteur rassure «que son Dieu n’a pas besoin d’une grande armée pour gagner ses batailles» ! Galvanisés, tous ensemble (pasteur et ouailles du jour) ont repris tous en chœur des cantiques de louages, écouté les prêches et à travers diverses postures, ils ont imploré de Dieu «des bénédictions et protections pour le Togo». De quoi justifier sa présence : «Je suis venu pour prier pour le Togo», lance fièrement un fidèle.

La thématique de ‘la foi’ s’est systématisée dans le microcosme politique togolais à partir de la tenue des législatives de 2013, avec l’apparition d’une litanie de chefs religieux d’églises «dites éveillées» qui rivalisent d’ingéniosités pour s’ériger en hérauts d’un «Togo nouveau au terme d’un scrutin majeur».
Ou mieux, se veulent les annonciateurs d’une prophétie qui prédit généralement un grand miracle ou un séisme politique durant la tenue des législatives ou du scrutin présidentiel. Le plus clair du temps, les architectes de ces prophéties disparaissent au lendemain de la proclamation des résultats de ces importantes élections et réapparaissent la veille d’autres échéances électorales. Les plus apocalyptiques de ces prophéties insistent sur la survivance «d’une malédiction politique depuis les années 60 au Togo, malédiction tirant ses origines d’une série de sacrifices accomplis par les pères de l’indépendance du Togo, en 1960, pour se soustraire du joug occidental».

Le Président du parti BAC (Bloc d’action pour le changement, un petit parti de l’échiquier politique togolais), Thomas Kokou Noussoukpoe est le tenant essentiel de cette thèse. Avec une focalisation sur les «prophéties d’Ablo et Etoula dakla».

J. T. & Akoyi A.

Commentaires