Scrutin de 2020/La table ronde initiée par Mgr Kpodzro interpelle F. Gnassingbé via un courrier, demande la suspension du processus électoral en cours

Publié le mardi 12 novembre 2019 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Rencontre entre acteurs politiques et de la société civile du Togo sous l’égide de Mgr Kpodzro pour penser une organisation consensuelle et apaisée de la présidentielle de 2020
Lomé, le 25 octobre 2019. Salle de conférence du CESAL à Tokoin-Séminaire. Rencontre entre acteurs politiques et de la société civile du Togo sous l’égide de Mgr Philippe Kpodzro pour penser une organisation consensuelle et apaisée de la présidentielle de 2020. Mgr Kpodzro

Au terme de la 4e séance de leur table ronde qu’ils tiennent depuis près d’un mois autour de Mgr Philippe Kpodzro (ex-archevêque de Lomé), plusieurs opposants et acteurs de la société civile ont convenu d’interpeller une nouvelle fois Faure Gnassingbé.

Objectif de cette interpellation présidentielle, parvenir à l’organisation consensuelle et apaisée de la présidentielle de 2020. Pour ce faire, ces acteurs politiques et des OSC ont convenu d’adresser un courrier au président togolais. Dans cette saisine épistolaire, ils insistent sur la nécessaire satisfaction «d’exigences minimales pour un scrutin présidentiel transparent en 2020». A ce titre, ces acteurs de la classe politique togolaise exigent la «suspension du processus électoral en cours pour ouvrir une table de discussions entre le pouvoir et les forces démocratiques».
En mars dernier, une délégation de la C14 avait rencontré pour la 1ere fois Faure Gnassingbé depuis les évènements du 19 aout 2017 qui ont justifié la création de cette coalition de 14 partis politiques. Depuis huit mois, cette 1ere discussion avec M. Gnassingbé n’a enfanté aucune suite...

Plusieurs acteurs de la scène politique nationale (aussi bien de l’opposition parlementaire qu’extra-parlementaire) réclament la tenue «de nouvelles discussions politiques», de préférence togolo-togolaises cette fois-ci, pour aplanir les principales aspérités de l’heure, en vue de la tenue d’un scrutin consensuel en 2020.
De février en décembre 2018, les principaux acteurs du marigot politique togolais avaient tenu le 27e dialogue inter-togolais sous l’égide du président ghanéen, Nana Akufo-Addo. Des pourparlers politiques qui ont débouché sur l’organisation non-consensuelle des législatives du 20 décembre 2018. Une joute électorale boycottée par les principaux cadors de l’opposition togolaise, et qui a offert une majorité confortable au parti présidentiel (UNIR) dans l’actuel parlement.
Au pouvoir depuis le 03 mai 2005, Faure Gnassingbé (actuel doyen des Chefs d’Etat de la CEDEAO) peut briguer une 4e investiture à une présidentielle depuis la matérialisation d’une révision constitutionnelle le 08 mai dernier.

Edem G. & Akoyi A.

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