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Comme en 2013, un nouveau bras de fer pointe subrepticement le nez en amont d’une élection au Togo

Publié le mercredi 13 novembre 2019  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat de la CEDEAO à Lomé
Lomé, le 31 juillet 2018. Address Hôtel 02 Février. Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO en présence des délégations des 15 pays membres. Au menu de cette session: examen de plusieurs rapports axés sur la création d`une monnaie unique, la situation politique au Mali, en Guinée-Bissau et au Togo. Cette session d`ouverture a connu la prestation de serment de Kassi Brou et de 5 juges de la Cour de justice de la CEDEAO. Dr Ibn CHAMBAS du système des Nations Unies en Afrique de l`ouest
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S’achemine-t-on vers un nouveau et long bras de fer autour de la tenue d’une élection au Togo ? A l’issue du 4ème round des discussions (autour de Mgr Kpodzro) entre les acteurs politiques de l’opposition et des organisations de la société civile (environ une trentaine de structures) qui s’est tenu ce mardi 12 novembre dans les locaux du CESAL (Tokoin-Séminaire), un courrier a été adressé au Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé. Et ces signataires ne comptent pas s'arrêter seulement à cette étape !


Sur la base du contenu d’une plateforme revendicative jointe à leur adresse épistolaire au Chef de l’Etat, ils demandent expressément «la suspension immédiate du processus électoral unilatéral en cours au Togo, afin de permettre des discussions entre les parties prenantes pour la mise en route d’un processus consensuel». Mieux, contrairement aux multiples relances faites au pouvoir togolais par divers partis politiques ou regroupements politiques ces derniers mois au sujet du scrutin de 2020, la table ronde réunie autour de Mgr Kpodzro n’entend pas se contenter de simples intentions ou déclarations.
Cette table ronde «prend ainsi le ferme engagement de défendre sa plateforme revendicative en vue de sa prise en compte par les autorités togolaises, de façon à garantir un climat de paix au Togo, au lendemain de l’élection présidentielle de 2020».

Pour bien conforter leur démarcation des cris du cœur poussés jusqu'à présent dans la classe politique togolaise pour une tenue consensuelle du scrutin de 2020, les signataires de cette plateforme poussent plus loin leurs pions. Ils «sollicitent solennellement l’appui des partenaires du Togo devant leurs revendications légitimes, et lancent surtout un appel patriotique à toutes les populations togolaises de l’intérieur et de l’extérieur». «Afin qu’elles apportent leur soutien à ce vaste mouvement citoyen pour la réalisation de l’alternance au Togo en 2020», consolident ces partis politiques et OSC.


Faire en sorte que la présidentielle de 2020 ne détonne pas comme les précédentes au Togo


Prévu pour se tenir entre février et mars 2020, la prochaine présidentielle au Togo devrait recueillir un minimum d’assentiments des divers acteurs politiques togolais, au regard du dénouement des pourparlers du 27e dialogue intertogolais. Les leaders politiques des partis de l’opposition togolaise réunis autour de Mgr Fanoko Kpodzro estiment que l’actuel processus électoral togolais, tel qu’enclenché, comporte de nombreuses niches d’irrégularités. Après des discussions et des travaux en commissions, ils ont minutieusement amendé les textes qui encadrent juridiquement le processus électoral en terre togolaise. Ainsi, d’après leur analyse de ces textes, il s’avère nécessaire à leurs yeux d’exiger plusieurs réformes du cadre électoral. Entre autres «la recomposition de la CENI et de la Cour Constitutionnelle, la reprise consensuelle du recensement électoral, une nouvelle organisation du vote de la diaspora, ou encore la certification des prochains résultats de la présidentielle 2020, etc.».

Toutes ces exigences sont contenues dans une lettre adressée au premier citoyen du pays, Faure Gnassingbé. En plus de ces revendications liées stricto sensu à l’organisation des élections, cette nouvelle plateforme revendicative demande aussi au pouvoir en place la relecture de la loi sur les manifestations publiques. Ainsi que «la libération sans condition et sans exception, de tous les détenus politiques, la fin du harcèlement exercé sur les responsables et les militants des partis politiques, ainsi que l’arrêt des entraves aux réunions et manifestations politiques, même dans les lieux privés» !

Cette séance du 12 novembre de la table ronde autour de Mgr Kpodzro a en outre mis sur pied une coordination de 06 personnes devant orienter ses prochains travaux. Malgré le malaise dont il a été pris lors des travaux de la 3ème rencontre du 08 novembre dernier, le Père archevêque, très déterminé, était l’une des premières personnes à arriver sur les lieux de la rencontre du 12 novembre au CESAL… Durant plus de quatre heures d’horloge, malgré son âge très avancé, Mgr Philippe Kpodzro a suivi de bout en bout les débats amendant les propositions des deux Comités établis par cette table ronde le 25 octobre dernier. Ces deux Comités avaient la lourde charge de réfléchir sur «les conditions de transparence du scrutin présidentiel à venir et pour la tenue d’un dialogue pré-électoral».
Le ministre Gilbert B. Bawara a redit à plusieurs reprises qu’il n’y aura pas de relecture au sujet de la nouvelle loi sur les manifestations publiques, en dépit des recommandations d’experts onusiens.

Signe de l’importance qu’accordent les instances régionales et internationales au climat pré-électoral 2020 pas tout à fait apaisé au Togo, une délégation onusienne et de la CEDEAO vient de séjourner durant 48h en terre togolaise. Du 11 au 12 novembre, cette délégation ONU-CEDEAO chapeautée par Dr Ibn Mohamed Chambas (Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel) a eu l’occasion de prendre le pouls de la situation politique au Togo. En échangeant avec diverses couches représentatives de l’actuelle classe politique togolaise, aussi bien dans l’opposition parlementaire qu’extra-parlementaire. Et a aussi écouté des OSC.


«Nous sommes arrivés à la tête d’une mission des Nations Unies et de la CEDEAO, pour discuter avec les Institutions d’Etat, mais aussi avec les partis politiques et les instances impliquées dans le processus électoral de 2020. L’ONU et la CEDEAO veulent travailler étroitement avec le Togo afin de voir dans quelle mesure nous pouvons être utiles pour accompagner et assurer des élections crédibles, transparentes et paisibles ici au Togo», a confié Dr Chambas à l’entame de sa mission. Ghanéen, ce diplomate onusien est un fin connaisseur des charivaris politiques au Togo depuis 1990…



J. T., E. G. & Akoyi Awukudzogbede



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Publié le: 9/6/2019  |  Autre Presse TV

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