Près d’une semaine après le malaise dont il a été pris en pleine exhortation de plusieurs leaders politiques et des OSC, Mgr P. Kpodzro remobilise les populations victimes d’inégalités sociales et clame justice pour les nombreuses victimes des incendies des marchés du Togo de janvier 2013.
«Je tiens à vous exprimer ma profonde reconnaissance pour vos soutiens variés suite à mon malaise du vendredi 08 novembre 2019», a salué l’ancien évêque d’Atakpamé. «Si pratiquement 07 ans après les terribles incendies des grands marchés de Lomé et de Kara, les révélations de Mohamed Loum (principal témoin à charge), m’ont tant ébranlé, combien plus pesant doit être le traumatisme des principales victimes de ces incendies ? », s’est ému le prélat humilié par des hommes armés pendant la Transition au Togo.
«Combien plus pesant doit être le traumatisme des leaders et militants de l’opposition humiliés et jetés injustement en prison, et celui silencieux de la Nation tout entière meurtrie dans son âme ? », a poursuivi l’ archevêque émérite de Lomé.
«Comment faire encore confiance à des criminels pervers au sommet de l’Etat togolais pour quelque motif que ce soit ?», s’interroge l’homme de Dieu sur la base du témoignage de Loum. Il remobilise ainsi à cette fin les Togolais de tous bords à «triompher de la peur pour exiger la démission de tous les gouvernants togolais impliqués dans les incendies des grands marchés de Lomé et de Kara, et que sans condition, justice soit faite aux victimes et à la Nation tout entière».
La remobilisation de l’archevêque ratisse large. Elle s’adresse aussi à la diaspora : «Je demande solennellement une mobilisation générale sans précèdent sous tous les cieux pour la libération du Togo des forces de l’oppression », martèle le prêtre.
Début 2013, à quelques jours de la commémoration des 50 ans de l’assassinat (toujours non élucidé) du père de l’indépendance du Togo (Sylvanus Olympio), une série d’incendies dont les enquêtes (officiellement) sont toujours en cours a ravagé les deux principaux marchés du Togo, à Kara et à Lomé. Des sinistres évalués à des milliards de fcfa.