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Forum sur la paix: les pays du Sahel réclament plus de moyens face au terrorisme

Publié le mercredi 13 novembre 2019  |  RFI
Session
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat de la CEDEAO à Lomé
Lomé, le 31 juillet 2018. Address Hôtel 02 Février. Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO en présence des délégations des 15 pays membres. Au menu de cette session: examen de plusieurs rapports axés sur la création d`une monnaie unique, la situation politique au Mali, en Guinée-Bissau et au Togo. Cette session d`ouverture a connu la prestation de serment de Kassi Brou et de 5 juges de la Cour de justice de la CEDEAO. Le Président Kaboré du Burkina Faso.
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Le deuxième Forum de Paris sur la paix se tient jusqu’au jeudi 14 novembre dans la capitale française. Une trentaine de chefs d’État et de gouvernement étaient présents, à l’ouverture, pour évoquer la défense du multilatéralisme, et les grands défis internationaux. Concernant l’Afrique, la situation sécuritaire a été évoquée, tout particulièrement celle du Sahel.


Les dirigeants du Mali, du Niger et du Tchad ont défendu leur action dans la lutte contre le terrorisme lors d’une discussion publique. Au-delà des actions militaires nécessaires pour contrer les groupes armés, les trois chefs d’État ont insisté sur l’importance du développement, car la pauvreté est, selon eux, le carburant du terrorisme.

Le président tchadien Idriss Déby affirme pourtant ne pas avoir connaissance d’engagements forts de la part de leurs différents partenaires, qui puissent aller directement aux populations des zones vulnérables. En revanche, il en existe au niveau du G5 Sahel, affirme son homologue du Niger. Mais les moyens manquent, selon Mahamadou Issoufou.

«On entend souvent les critiques dire : "Le G5 Sahel n’a pas de stratégie, les chefs d’États du G5 Sahel n’ont pas de stratégie". Nous avons une stratégie mais nous manquons de moyens pour la mettre en œuvre », affirme le président du Niger.

«Nous nous sentons comme esseulés»

Les budgets des pays du Sahel sont notamment plombés par les dépenses en matière de défense et de sécurité, a poursuivi le président malien. Malgré le déploiement de forces internationales sur le terrain, Ibrahim Boubacar Keïta affirme que le monde est sourd à leurs appels à la solidarité. «Nous nous sentons comme esseulés. On nous écoute avec politesse, avec un petit sourire entendu, mais à l’arrivée il n’y a pas grand-chose, déplore le président malien. Alors qu’en face de nous, nous avons des gens déterminés qui ont des ressources dans une guerre asymétrique à laquelle nos forces ne sont pas préparées».



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