Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article
Diplomatie

Forum de Paris sur la Paix : le développement durable en mal d’action sur le continent africain

Publié le vendredi 15 novembre 2019  |  Jeune Afrique
Conférence
© AFP par LUDOVIC MARIN
Conférence de presse du Président Français Emmanuel Macron à la résidence de l`ambassadeur de France en marge du 5ème sommet UA-UE à Abidjan
Mercredi 29 novembre 2017. Conférence de presse à la résidence de l`ambassadeur de France en marge du 5ème sommet Union africaine - Union européenne (UA-UE) à Abidjan
Comment




Le Forum de Paris sur la Paix a été l’occasion de rappeler l'importance des objectifs mondiaux de développement durable (ODD) de l'ONU, véritables armes contre les conflits. Mais au-delà des paroles, il est urgent de passer à l'action, en particulier sur le continent africain.

Guerre et paix ne peuvent être envisagées exclusivement sous l’angle sécuritaire. Le constat rassemble l’ensemble des dirigeants présents au Forum de Paris sur la Paix, réunis du 11 au 13 novembre dans la capitale française. Une trentaine de chefs d’État et de gouvernement, et tout autant de ministres, ont répondu présent pour échanger autour des grands enjeux qui devraient permettre de maintenir ou créer les conditions de cette paix. Parmi eux, de nombreux Africains. Et le ton est à la durabilité.

«La pauvreté est un défi résultant de causes qui ne sont pas qu’économiques et sociales, mais aussi environnementales », a mis en avant Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD) lors d’une conférence. Santé, éducation, égalité entre les sexes, lutte contre la pauvreté ou changements climatiques font partie des 17 priorités de l’agenda 2030 des objectifs de développement durable (ODD), adoptés en 2015 par les 193 États membres des Nations unies.


Le temps presse : il ne reste plus qu’un peu plus de dix ans pour appliquer ces mesures qui ont tardé à voir le jour. Pourtant, leur mise en oeuvre se fait encore attendre.

Une priorité commune

Le défi climatique fait partie des principaux sujets de préoccupation listés par Emmanuel Macron durant la cérémonie d’ouverture de cette deuxième édition. Le chef de l’État français a néanmoins souligné la difficulté à trouver des solutions dans un contexte de repli : « Ces défis arrivent à un moment de fracture du système international alors nous avons besoin de plus de coopération pour y répondre ».

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a répondu à son appel assurant que son pays « sera au rendez-vous pour donner et recevoir en ce qui concerne la paix et le développement durable dans le monde ». Et de souligner les capacités du bassin du Congo pour lutter contre le réchauffement climatique, en mettant en valeur ses terres arables capables de « résorber deux fois le déficit alimentaire mondial » ou encore le potentiel énergétique de ses eaux douces et la richesse en minerais de son sol.

Mais d’autres acteurs posent de but en blanc la question des actes après les bonnes paroles et de la méthode à adopter, au delà des constats. « Nombre de pays sont loin de pouvoir utiliser les même outils que les Suédois ou les Canadiens. Il faut se demander dans quelle mesure ces objectifs sont pertinents par exemple pour les paix qui sortent de guerres », a insisté le Premier ministre somalien, Hassan Ali Khayre.

150 milliards de dollars pour atteindre les ODD

«L’aide publique au développement est un levier utile mais il ne suffira pas, met en garde Philippe Lacoste, directeur développement durable au Quai d’Orsay. Sans changement profond de méthode, nous n’atteindrons par les ODD ». Comment, dans ces conditions, rassembler les moyens de ces ambitions partagées ? La question est sur toutes les lèvres, alors qu’au moins 150 milliards de dollars sont nécessaires à l’atteinte de ces objectifs. Voire 20 fois plus, selon les estimations.

Le renforcement du recouvrement des recettes fiscales et la lutte pour la transparence font partie de la solution. « Il faut lutter contre la corruption qui explique en partie la pauvreté, estime ainsi le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed. Il faut un leadership sur ces questions pour engendrer un changement d’état d’esprit».

Les regards se tournent aussi vers la mobilisation de finances privées, objet de plusieurs panels de discussion. Or, le contexte n’est pas encourageant à en croire Gabriela Ramos, directrice de cabinet du secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) : « Les ressources extérieures à disposition des pays en développement ont régressé, les investissements directs à l’étrangers ont ainsi baissé de 20 % ».







... suite de l'article sur Jeune Afrique

Commentaires