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Togo: SADD veut aider les populations à tirer profit de l’exploitation de leur sous-sol

Publié le lundi 18 novembre 2019  |  Societe civile Media
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© Autre presse par dr
Le mines de la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT)
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Au Togo, la décentralisation est désormais effective avec la tenue des dernières élections locales. Dans ce contexte, les chefs traditionnels et les collectivités locales, y compris celles des communautés hôtes des entreprises minières, sont appelées à avoir à l’esprit le bien-être de leur population et à s’investir pour leur développement. Pour l’ONG Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD), il devient nécessaire de renforcer leurs capacités sur le dialogue sociétal, les recevabilités sociales et économiques dans une dynamique de gouvernance locale partagée pour leur permettre de tirer profit de l’exploitation de leur sous-sol.

Nul n’ignore que le secteur des mines est l’un des pôles majeurs du développement économique du Togo et constitue, à ce titre, un axe prioritaire pour le gouvernement. Malheureusement, ce contexte prometteur d’un développement harmonieux contraste avec les conditions de travail et de vie de ceux qui vendent leur force de travail pour la prospérité économique des industries extractives et des populations des communautés hôtes de ces entreprises.

«Il est à relever que ces populations subissent impuissantes les effets néfastes de l’intensification des pollutions et nuisances ainsi que de la dégradation souvent irréversible de l’environnement, la perte des terres arables importantes transformées en collines et lacs artificiels causée par les activités des entreprises extractives, la prolifération des excavations transformées en décharges sauvages, l’érosion des sols, le développement des déchets miniers, les pertes d’habitats, les déplacements humains et réinstallations involontaires », déplore Yves DOSSOU, coordonnateur général de SADD.

Pour relever tant soit peu les défis de ces défaillances, il a été décidé la création des conditions à travers une approche plus transparente et pragmatique des questions d’intérêts communs liées à la politique économique et sociale du secteur minier à travers des cadres plus ou moins institutionnel, structurel et législatif que sont l’Initiative pour la Transparence dans les industries Extractives (ITIE) et le Projet de Développement et de Gouvernance Minières(PDGM) du gouvernement (2016-2020), la loi portant contribution des entreprises minières au développement local et régional et son décret d’application, ainsi que les lois connexes sur la protection de l’environnement.


Mais pour SADD, seules une revalorisation sociojuridique, son applicabilité et une gestion transparente des ressources pourront garantir le respect des droits humains dans le secteur, générer et garantir des retombées économiques, sociales et financières importantes, et une juste et équitable répartition en termes de contribution à l’économie nationale, de création d’emplois directs et indirects décents et de développement local soutenu via les infrastructures socioéconomique créées et la mise en œuvre effective de la responsabilité sociétale des entreprises.

Cette ONG, dans sa dynamique de suivi des politiques publiques et de contrôle citoyen de l’Action Publique, apporte donc sa contribution pour l’effectivité des pertinentes dispositions prises par le gouvernement togolais afin d’assurer un développement humain et durable aux populations des communautés hôtes des entreprises multinationales d’extraction minière.


Avec la gouvernance locale, faire des populations des auteurs et acteurs de leur changement


C’est ce que vise SADD à travers l’organisation du séminaire-atelier de Tabligbo axé sur le thème «Le Togo à l’épreuve de la gouvernance locale : Dialogue sociétal, redevabilité et transparence dans les industries extractives, les communautés hôtes se mobilisent».

Cette rencontre avait pour objectif général d’organiser les populations cibles à être auteurs et acteurs de la transformation sociale au cœur de la gouvernance locale dans le contexte de la décentralisation au Togo.

l s’est agi de renforcer les capacités de 50 acteurs locaux (leaders d’opinion) que sont les chefs traditionnels, responsables CDQ, CVD, CCD et des organisations de la société civile sur les valeurs qui caractérisent le dialogue social ou sociétal, gage de paix sociale; de leur permettre de se doter d’une dynamique organisationnelle via la mise en place de comités représentatifs capables d’engager un dialogue social ou sociétal pacifique, sincère et transparent avec les entreprises minières et l’Etat.

La rencontre entendait également garantir méthodiquement et progressivement aux communautés hôtes des entreprises d’extraction minière au niveau local et régional, la transparence, la redevabilité, la participation, l’efficacité, l’efficience, l’inclusion l’équité, l’Etat de droit qui permettent de tirer profit de l’exploitation de leur sous-sol.

Au Togo, les industries extractives ont représenté 18,5% des exportations du Togo et contribué à 3,5% du PIB en 2017.



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