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Opération décapitation du MEET : Le président Kondo et son vice président jetés en prison
Publié le mardi 18 fevrier 2014  |  Telegramme228


© Autre presse par DR
Komlavi Kondo, président du Mouvement de l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET)


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Togo -
Serait-on en train de mettre à exécution une opération de décapitation du MEET (Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais), un des mouvements de revendication des meilleures conditions de vie et de travail pour les étudiants togolais ? En tout cas, alors que l’on s’attendait à la libération de ses leaders, le président Akomabou Kondo, et son deuxième vice-président, Magnou-Sara Nalou, ensemble avec leurs dix autres camarades d’infortune interpellés en fin de semaine dernière, la situation est devenue encore plus compliquée hier avec le transfert de ces deux responsables à la prison civile de Lomé. Selon les informations reçues tôt ce matin, les dix autres camarades ont été libérés alors que M. Kondo et M. Nalou ont été purement et simplement déposés en prison. Mais il y a à n’en point douter que cette décision ne sera que de nature à envenimer les choses, vu que déjà hier lundi, à travers un communiqué, les membres du MEET ont promis ne pas céder à la pression et à quelque intimidation.

Dans la même logique, ce mouvement estudiantin s’indigne contre le fait que « les autorités, au lieu de rechercher par le dialogue des solutions adéquates aux revendications légitimes des étudiants, ont choisi d’user de la force brute afin d’étouffer ces dernières » et rassure « les étudiants et tout le peuple togolais que malgré l’usage de la force, il n’abandonnera pas les revendications que tout le monde reconnaît légitimes ».

Par ce document signé de son 1er vice-président national, « le MEET demande à tous les étudiants et aux populations togolaises de se lever comme un seul homme pour exiger la libération de toutes les personnes arrêtées et arbitrairement détenues et le retrait des forces de l’ordre du campus universitaire ainsi que la satisfaction totale des légitimes revendications ».

Allant plus loin, ce mouvement à l’origine des troubles connus lors de l’année universitaire 2010-2011 conseille les camarades à manifester leur solidarité aux étudiants détenus, une douzaine dont le président du MEET. En quoi faisant ? En boycottant les examens ? La réponse à cette question peut se trouver dans une réaction de l’ASET(Association des Etudiants togolais) qui dans des termes directs demande aux étudiants d’arrêter les examens, pour plaider la cause des camarades détenus et aussi exiger de meilleurs conditions d’étude.

A titre de rappel, les tentatives des étudiants à l’appel du MEET de se rassembler en AG ont été étouffées toute la semaine dernière, conduisant à des affrontements avec les forces de l’ordre, et à des arrestations d’étudiants, des blessures causées par des tirs de gaz lacrymogène et des jets de pierre et à la confiscation de matériel de sonorisation et support media.

P.S, Lomé

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