Considérée comme grand pourvoyeur d'emplois à sa création car elle prenant en compte la plus grande partie de la population et surtout juvénile de la préfecture d'Anié, la société sino-togolaise, la sucrière, créée en 1984, fruit de la coopération sino-togolaise, est aujourd'hui dans une impasse organisée par l'administration de ladite entreprise.
En effet, alors que la structure s'est érigée en un modèle de développement communautaire et a relancé ses activités pour des performances à la hausse, pour des rendements qui n'ont rien à envier aux autres sucreries de la sous-région ouest-africaine, les conditions de travail de ses employés laissent à désirer.
Avec un effectif de 350 employés permanents et environ 1600 saisonniers, aucune fumée de volonté d'amélioration des conditions de travail des employés n'apparaissent du côté de l'administration.Que ce soit les permanents ou les saisonniers, les ouvriers sont tous mal payés. Aucun avantage ne leur est accordé quelque soit leurs anciennetés. De même, le payement de salaire prévu par la Convention Collective Interprofessionnelle du Togo n'est respecté.
Au demeurant, les maux qui minent la société aujourd'hui ont pour noms :le rabat de la catégorie des travailleurs lors du reclassement; la non considération des années d'expériences professionnelles dans le processus du reclassement; divers avancements des travailleurs bloqués de 1995-2005; des allocations de retraite insignifiantes ou dérisoires(18000frs-30000frs);une infirmerie presque inexistante ; des contrats de travail non définis; des uniformes et matériels de protection dans l'accomplissement de leur besogne inexistants...
Tous ces manquements ont créé une psychose au sein des employés qui regardent leurs frères succomber à tous ces problèmes qui ont des impacts négatifs sur leur vie du moment où ils sont en contact avec des produits chimiques tant du côté de la section usine que ceux de l'agronomie.Il en ressort que les experts chinois n'ont aucune volonté d'accomplir les besoins des travailleurs nationaux.
Malgré de multiples négociations et discussions avec l'administration sous l'égide du Directeur régional du travail avec l'accord de sa hiérarchie, aucun apport de solution n'est été avancé.C'est ainsi que l'employeur a décidé de la fermeture des portes de l'usine le 09 octobre 2019 pour signifier le renvoi des employés mécontents,stipulant que la cause de cette fermeture leur incombe. Ceux-ci, prenant acte du fait de l'effectivité de la fermeture des portes de l'usine malgré leur disponibilité à trouver un terrain d'attente,rentrent en grève pour de bon avec une détermination radicale que leur réclamation trouve satisfaction avant toute reprise.
D'émouvants témoignages de la part de certaines victimes ont permis à notre rédaction de se rendre compte de la négligence,de l'abus de pouvoir, d'une indifférence,de la lassitude et autres de la part de l'administration envers ses administrés.Ce qui est à la base de la situation qui prévaut au sein de ladite société en ce moment.
Dans nos investigations,nous avons eu écho de séances de rencontre entre les délégués du personnel, les responsables administratives de SYNTO et du ministre de l'agriculture,de la production animale et halieutique(MAPAH).Les ouvriers promettent la reprise effective de leur besogne si une fumée blanche et rassurante, apparaissait à la suite des différentes rencontres avec les autorités compétentes.