Faure Gnassingbé est-il un chef d´État ou un Président de la République selon la signification classique, ou un usurpateur sans scrupules d´un pouvoir qu´il ne mérite pas ? Supposons qu´il soit, par abus de langage, Président de la République ; mais de quelle République ? Puisque qu´il s´évertue à en détruire les attributs à travers les actes qu´il pose ou laisse poser par les institutions à sa solde. Éyadéma était un dictateur qui tint le Togo pendant presque 4 décennies d´une main de fer, un tyran qui faisait peur et répandait la frousse autour de lui. La légende ne raconte-t-elle pas qu´il lui arrivait de gifler ses ministres ? Une brute de Président pour qui personne et rien ne comptaient devant sa volonté de régner sans être contredit. Faure Gnassingbé hérita de son père de toute la logistique qui fait d´une dictature, une dictature. Mais hérita surtout de cette volonté folle de régner sur les Togolais, qu´ils le veuillent ou non.
Éyadéma, malgré sa nature de tyran sanguinaire sans pitié, savait quelquefois reculer devant la pression du peuple ou de l´opposition. Une façon de reculer, d´observer le développement des évènements et de mieux sauter s´il le fallait. Faure Gnassingbé lui, semble aimer le pouvoir politique pour en jouir des délices, des avantages, sans se soucier du sort des hommes et des femmes qui composent le pays qu´il prétend diriger. Sous son règne l´impunité qui avait pris corps sous son père est devenue une institution. Lui et ses complices de collaborateurs ne se gênent plus pour piller, pour tuer sans penser aux citoyens togolais, aux travailleurs qui tirent le diable par la queue. Ainsi délaissés et humiliés par ceux qui devraient être normalement là pour la recherche de leur bien-être, les Togolais durent se tourner vers la débrouillardise qui est devenue leur sport favori pour survivre.... suite de l'article sur Le Télégramme du Togo