Enquête sur les attaques du 23 novembre : Les principales pistes mènent vers le PNP selon la police, 02 morts dénombrés à ce jour

Publié le mardi 3 decembre 2019 | aLome.com

© Autre presse par Police Nationale
Enquête sur les attaques du 23 novembre à Lomé et Sokodé: Point de presse de la police nationale
Police nationale, le 03 décembre 2019. Enquête sur les attaques du 23 novembre à Lomé et Sokodé: la mort d`un gendarme confirmée, 1 mort parmi les agresseurs, 5 forces de sécurité grièvement blessées, des armes emportées, 18 personnes interpellées à ce jour.

La journée du 03 décembre a été marquée par une subite évolution de l’enquête sur les évènements du 23 novembre à Lomé et Sokodé (assimilés officiellement à une «tentative d’insurrection armée»).

Ces dernières évolutions ont été présentées par le lieutenant-colonel Yaovi Okpaoul (Directeur général de la police nationale) dans le cadre d’un point de presse. Il ressort de ce récit officiel que les présumés auteurs de l’insurrection précitée ont agi sous l’empire d’un mouvement révolutionnaire nommé «Tigre révolution» très proche du PNP (Parti national panafricain du tribun Tikpi Atchadam, en exil depuis la mi-2017). Avec comme cerveaux Master Tiger et Awali, «Tigre révolution» a projeté, selon la police nationale «d’organiser une révolution nationale et de déstabiliser les institutions de la République, du 23 au 26 novembre 2019».

Ces révolutionnaires ont pour ce faire fait «recours à une préparation mystique auprès de 02 marabouts dans des tenues tout aussi mystiques». Ils se sont ensuite éclatés en 03 groupes avec comme lieu de rencontre Agoè-Adjougba (banlieue nord de Lomé). 18 personnes ont été interpellées dans le cadre de ces investigations policières (dont 15 à Lomé, 2 à Sokodé et 1 à Soga-Kopé, au Ghana, dans la Volta Region). Diverses armes blanches ainsi que des gris-gris présentés comme des outils devant servir à perpétrer cette «révolution» ont également été montrés à la presse. Au terme de cette tentative de révolution étouffée officiellement, la police confirme la mort «d’un gendarme», et annonce une perte en vie humaine chez les agresseurs présumés. Elle confirme par ailleurs que 5 forces de sécurité demeurent grièvement blessées et des armes emportées.

La journée du 29 novembre dernier a été marquée à Agoè par une descente militaire et des forces de sécurité dans plusieurs maisons sans aucun mandat officiel. Cette opération qui a duré de 6h à 18h a connu l’arrestation d’une vingtaine de personnes ainsi que la saisie de plusieurs armes blanches. Depuis le 23 novembre dernier, le bureau national du PNP dénonce une série de rafles dans ses rangs dans diverses villes, au mépris des règles conventionnelles en la matière.
Depuis les manifestations synchronisées d’aout 2017 du PNP dans plusieurs villes du Togo, plusieurs membres de ce parti demeurent emprisonnés malgré une série de mesures d’apaisement prises par le Gouvernement togolais.

Akoyi A. & E. G.