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Les TICs dans l’humanitaire, l’Afrique demeure loin derrière: M. Alasen Senghore déclare : « Pendant que l’accès à l’ordinateur en Europe est de 72%, seulement 7% des populations africaines y ont accès
Publié le mercredi 19 fevrier 2014  |  L’Union




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Togo - Le rapport 2013 des actions humanitaires en Afrique dressé par la Fédération internationale de la croix-rouge et du croissant rouge a été rendu public à Addis Abeba le 30 Janvier 2014 en marge du 22e sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine. Ce rapport est surtout basé sur comment les nouvelles technologies ont influencé le monde entier, et plus spécifiquement l’aspect humanitaire. Le Directeur zone Afrique de la Fédération internationale de la croix rouge et du croissant rouge, M. Alasen Senghore, qui nous a accordé cette interview que vous allez suivre ci-dessus, a laissé savoir que 7 % seulement des africains ont accès à l’utilisation des TICs. Ce qui est un danger pour le continent, car l’accès à l’information est très délicate pour les populations. Pis est, c’est en Afrique qu’il y a beaucoup de zones de conflits en même temps.C’est pourquoi M. Sehghor appelle à la prudence au lieu de se laisser aller à la guerre.


pa-lunion.com : Monsieur Alasen Senghore, bonjour !

Alasen Senghore : Bonjour !


pa-lunion.com : Vous êtes le Directeur zone Afrique de la Fédération Internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge. Vous avez lancé à Addis-Abéba, le rapport 2013 sur la situation humanitaire dans nos pays. Que dit ce rapport ?

Alasen Senghore : Merci. Le rapport est axé sur la question des nouvelles technologies. Comment on utilise la technologie pour améliorer notre travail d’action humanitaire dans tout le monde. On l’a fait pour voir comment les nouvelles technologies ont influencé le monde entier, et plus spécifiquement l’aspect humanitaire. Par exemple, si on parle d’inondation, il est question de voir comment nos volontaires utilisent le téléphone mobile pour informer la communauté qu’il y aura inondation ou que la prochaine pluie va gêner.

Nos études ont montré qu’aujourd’hui, le travail s’est amélioré grâce à ces nouvelles technologies surtout en Afrique. Mais l’Afrique est toujours derrière. Par exemple pendant que l’accès à la communication ou à l’ordinateur en Europe est de 72%, nous, en Afrique, nous sommes à 7%. Seulement 7% de nos populations ont accès à l’ordinateur. C’est triste. Le rapport est sorti avec des résultats, qui nous permettent de faire une réflexion avec tous les gouvernements africains sur comment on peut faciliter l’accès à la communication en Afrique.


pa-lunion.com : Puisqu’il s’agit maintenant de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour rendre plus facile le travail de la FICR-CR, est-ce que vos agents, en premier, sont outillés ?

Alasen Senghore : Pas tellement, mais depuis trois ans, nous avons un projet qui nous permet d’investir dans nos organisations nationales pour l’accès à l’outil de communication, par exemple l’ordinateur, l’Internet, le téléphone mobile. Et on a un peu avancé, mais on demeure toujours très loin à cause du manque de moyen. C’est la raison pour laquelle au lancement du rapport 2013 ce matin ici à Addis Abéba, on a parlé de comment il serait souhaitable d’engager un partenariat public - privé pour mieux travailler dans le domaine de notre projet le « Briging digital devise ».

pa-lunion.com : Mais le secteur privé fonctionne pour ces propres intérêts. Comment comptez-vous l’associer dans ce partenariaship ?

Alasen Senghore : Je pense que le partenariat entre une institution comme la Croix Rouge et les compagnies privées, c’est un partenariat gagnant-gagnant. Parce que, si les populations ont accès aux technologies, ça leur permet de savoir comment les institutions fonctionnent. Par exemple, les compagnies mobiles ont besoin d’atteindre tout le monde en Afrique. Et leur intérêt, c’est de maximiser leurs profits. Si on travaille avec eux, ça leur permet de multiplier les profits, et en même temps, cela permettra aux populations d’avoir accès à la technologie. Je pense qu’on a besoin de ce partenariat, mais les autres institutions aussi en ont besoin.

pa-lunion.com : C’est pourquoi vous parlez de partenariat gagnant-gagnant ?

Alasen Senghore : Gagnant-gagnant oui. Parce que, aujourd’hui, on ne peut pas travailler seul. Il faut travailler avec les privés, le gouvernement, les institutions comme la Croix Rouge ou le croissant rouge.

pa-lunion.com : Est-ce que la société civile vous aide dans ce travail que vous faites dans tous les pays ?

Alasen Senghore : Je pense que les sociétés nationales de la Croix Rouge et du croissant Rouge, sont elles-mêmes membres de la société civile. Parce que nos volontaires sont sortis de la même communauté. Je pense qu’on travaille avec les volontaires qui sont en même temps une partie de la communauté. Et donc, on est les mêmes. En plus, parce qu’on a beaucoup de partenariat, on a beaucoup de volontaires partout qui travaillent pour nous. Je pense que le partenariat existe déjà et ça continue. Nous sommes une institution de base.

pa-lunion.com : Il y a beaucoup de zone de conflit dans notre Afrique aujourd’hui. Que ce soit au Mali, en Centrafrique ou encore au Sud Soudan. Quelle est généralement votre appréciation de la situation humanitaire dans ces pays ?

Alasen Senghore : Ecoutez ! l’évolution de cette situation est triste pour l’Afrique. Parce que tout le monde veut parler d’une Afrique qui évolue économiquement. Heureusement que la situation au Mali est entrain de se régler. En Centrafrique et au Sud Soudan, c’est triste, mais je pense que pour nous, en tant que Croix Rouge et Croissant Rouge, on a vu ou entendu ce que nous sommes entrain de faire, à Bangui. C’est la Croix Rouge qui est entrain de faire du bon travail, même chose au Sud Soudan aussi. Je pense que nous, en tant que secrétariat de la fédération, on leur donne nos thérapies. On a une autre équipe à Bangui, on a une autre équipe à Djouba, on travaille, en soutien à la société nationale qui donne du soutient à la population. Mais c’est une situation très triste, parce que nous pensons qu’aujourd’hui en Afrique, on doit plus parler du développement économique. On ne doit plus parler des guerres en ce moment ? C’est triste. Si les conflits continuent, ça va détruire notre économie en Afrique.

pa-lunion.com : En 2013, avez-vous eu suffisamment de moyens pour vos actions ?

Alasen Senghore : Non ! Il n’y a pas d’institution, même si elle n’est pas humanitaire qui vous dira qu’elle a suffisamment de moyens. Aujourd’hui, les besoins humanitaires dépassent largement les moyens qu’on a. C’est la raison pour laquelle nous lançons un appel pas seulement pour plus de contribution, mais pour plus de prudence. En tant qu’Africain, on doit rester ensemble, vivre ensemble dans nos différences. C’est ce qui va contribuer à notre développement.

Prévenir vaut mieux que guérir...
Oui. Prévenir vaut mieux que guérir, parce que, si on continue par se battre, les conflits vont nous faire perdre beaucoup de choses. Pas seulement les vies africaines, mais aussi notre économie va se retarder.

pa-lunion.com : Monsieur Alasen Senghore, merci !

Alasen Senghore : Merci beaucoup

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