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Art et Culture

Littérature/Théo Ananissoh: "Les auteurs africains, malgré eux souvent, sont les gens les moins nationaux et les moins patriotes qui soient"

Publié le jeudi 5 decembre 2019  |  Le Temps
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Le 6è roman de Théo ANANISSOH intitulé «Delikatessen» au cœur d’un café littéraire à Lomé
Lomé, le 11 août 2018. Centre culturel Level. Le 6ème roman de Théo ANANISSOH intitulé «Delikatessen» au cœur d’un café littéraire. «Delikatessen», le dernier roman en date du Togolais Theo ANANISSOH, édité aux éditions Gallimard et paru en 2017, a été au centre d’un café littéraire. Enseignants-chercheurs, auteurs et ceux qui s’intéressent à la littérature et aux livres ont pu échanger avec l`auteur au sujet de son dernier roman.
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"Statut et fonction de la littérature en Afrique", c’est ainsi que se décline le thème de la conférence de Théo Ananissoh dans le cadre de la 3ème édition de la Foire internationale du livre de Lomé (FI2L) le 7 novembre dernier.

Ce grand moment de littérature, réalisé dans le cadre de la journée internationale de l’écrivain, s’est déroulé de 10H30 à 12H et retransmis sur Facebook live, à la Salle polyvalente du Palais des Congrès de Lomé. Théo Ananissoh a fait l’honneur au Temps de publier l’entièreté de sa conférence. Un immense plaisir pour notre site que d’éditer cette réflexion courageuse sur le statut et la fonction de la littérature africaine et partant de l'écrivain.

Le texte se subdivise en trois parties, Théo Ananissoh y évoque, à travers son projet romanesque, de façon subliminale, parfois explicite, son expérience d’écrivain togolais édité en France mais résident en Allemagne, les contingences liées à l’extraversion de la production littéraire africaine, le destin de la littérature africaine et sa situation piégeuse. Le conférencier est auteur de 6 romans dont Delikatessen, Un reptile par habitant, tous chez Gallimard, à l’exception de son roman culte Le Soleil sans se brûler (Elyzad 2015).

La littérature est d’essence politique, pas la politique politicienne, mais celle qui fonde à travers la carte et le territoire la destinée des êtres humains. La réflexion ne manque pas de sel et titille à juste titre vers la fin de l’exposé la grande question qui fâche tout écrivain francophone d’Afrique : pourquoi n’écrivez-vous pas dans votre langue maternelle ?

Pour faciliter la lecture, nous avons adopté une publication en trois parties. Vous noterez également que, pour le nom de certaines villes, Pagouda et Cinkassé par exemple, l'auteur a adopté des graphies différentes de l'orthographe francisée. Kpagouda au lieu de Pagouda est d'ailleurs plus proche de "Kpakouda" la prononciation en kabyè. Nous avons préféré les laisser intactes.

Germanophone et ayant donc accès aux premiers récits, dans la langue d'origine, sur la portion d'Afrique qu'est le Togo, l'auteur a certainement préféré la graphie de l'explorateur allemand. Ceci donne un peu de piment au texte. Bonne lecture.


Le Temps
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