L’Association nationale des albinos du Togo (ANAT) a organisé, le mercredi 11 décembre à Lomé, un atelier de vulgarisation du Plan d’action régional (PAR) sur l’albinisme en Afrique.
Cet atelier a regroupé des représentants de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) représentation Togo, des Organisations de la société civile (OSC) luttant contre l’impunité et du ministère chargé des Droits de l’Homme. Le but est d’informer et d’édifier les participants sur le contenu du PAR sur l’albinisme en Afrique, afin de les amener à s’en approprier pour accompagner ANAT dans son plaidoyer auprès de l’Etat en vue de sa mise en œuvre effective.
Les travaux ont été consacrés aux échanges sur les quinze mesures contenues dans ledit plan d’action, issues des recommandations formulées par les mécanismes de défense des droits de l’homme de l’ONU et de l’UA pour prévenir les agressions contre les albinos et promouvoir leurs droits.
A l’issue des travaux, les participants ont exprimé leur disponibilité à soutenir l’ANAT dans sa politique de plaidoyer auprès du gouvernement pour son implication dans la mise en œuvre du PAR. L’ANAT a aussi émis le vœu que les Partenaires techniques et financiers (PTF) accompagnent l’Etat dans cette dynamique, afin que la mise en œuvre du PAR soit efficiente au Togo.
A l’ouverture de cet atelier, le président de l’ANAT, SouradjiOuro-Yondou a expliqué que parmi les quinze mesures, neuf sont en exécution au Togo, dont huit sont essentiellement mises en œuvre par l’ANAT. Il a ajouté que pour l’instant, l’Etat a exclusivement exécuté une seule mesure (N0 9 : lutte contre l’impunité) et a contribué à l’exécution de deux autres (N010 : soutien aux victimes et N014 : accès à des soins de santé adéquats).
«L’ANAT interpelle le gouvernement à procéder à la mise en œuvre de deux mesures phares qui s’inscrivent dans l’axe 3 du PND et qui auront un impact positif sur l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes d’albinos dans notre pays », a-t-il indiqué.
Il a précisé qu’il s’agit en effet de la mesure 12 qui stipule la création d’agent spécialisé dans le domaine de l’albinisme dans chaque ministère et de la mesure 15 qui traite de l’application du principe d’«intersectionnalité». La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du représentant du ministre chargé des Droits de l’Homme, M. Améwo Komi Dodzi.