«Le chef de l’Etat Faure E. Gnassingbé s’est entretenu, ce 13 décembre 2019 avec les présidents des institutions de la République sur l’état d’avancement du processus électoral» : l’information émane du Service de communication de la Présidence qui a même produit un communiqué y relatif.
Ce communiqué constitue la 1ere réponse officielle de la Présidence de la République face à la demande stridente et insistante des opposants, depuis au moins 06 mois, au sujet de la mise en place de conditions consensuelles pour la tenue pacifique et équitable de la présidentielle de 2020. «Le Président Faure Gnassingbé a instruit le gouvernement à prendre les dispositions nécessaires pour le renouvellement de la Cour Constitutionnelle conformément aux réformes constitutionnelles et institutionnelles de mai dernier, en attendant la mise en place du Sénat et la désignation par cette institution des membres restants», a informé la Présidence.
Comme pour faire écho aux dernières annonces de la CENI au sujet de l’annonce du chronogramme de l’enregistrement des candidatures (pour 2020) et pour rassurer les opinions nationale et internationale, la Présidence togolaise a aussi tenu à apporter des précisions utiles sur la teneur des échanges Faure-Présidents des institutions.
«Les échanges ont essentiellement porté sur la révision des listes électorales, la mise en place d’un Comité de suivi du processus, les missions d’évaluation pré-électorales des Nations unies et de la Cedeao, les dispositions réglementant le déploiement des observateurs nationaux et internationaux, ainsi que les mesures de sécurisation du scrutin avec la création de la Force élection présidentielle 2020», détaille la 1ere institution de la République togolaise.
Une annonce qui embrasse les principales revendications de l’opposition brandies une nouvelle fois en milieu de semaine devant une mission de la CEDEAO. L’opposition extraparlementaire togolaise et le NET (parti parlementaire) avaient de nouveau réitéré à cette occasion l’utilité de la tenue d’un scrutin présidentiel plus inclusif à travers la «refonte du fichier électoral, l’audit du processus électoral en cours, la recomposition de la Cour constitutionnelle, le réaménagement de la CENI ou encore l’authentification des bulletins de vote». «Ces mesures et initiatives déjà engagées par le Gouvernement traduisent sa volonté d’ouverture et de décrispation ainsi que le souci de garantir un processus électoral consensuel et inclusif, et des élections démocratiques, transparentes et crédibles», conclut la Présidence de la République au sortir de la rencontre de ce 13 décembre 2019. L’opposition extraparlementaire appréciera.
La recomposition de la Cour constitutionnelle fait partie des majeures recommandations de la CEDEAO formulées en juillet 2018 pour hâter la résolution de la politique togolaise qui s’était exacerbée en aout 2017, avec la tenue des premières manifestations synchronisées d’un parti d’opposition au Togo, depuis le début du douloureux apprentissage démocratique au Togo.