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Togo-Droits de l’Homme : Le bilan, les défis et les perspectives de Christian TRIMUA

Publié le lundi 16 decembre 2019  |  Societe civile Media
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© Autre presse par Gouvernement
Ministre C. Trimua
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Alors que certaines organisations de la société civile estiment que les droits de l’homme ont reculé ces derniers temps au Togo, Christian TRIMUA, lui, ne voit pas les choses de la même façon. Pour le ministre en charge des Droits de l’homme, qui sera dans moins de trois mois devant le Comité des droits de l’homme à Genève dans le cadre de l’examen du Togo, le pays a connu des progrès qu’il faut saluer, même si tout n’est pas encore parfait.

Parmi les avancées du Togo en matière de droits humains, M. TRIMUA, qui était en conférence de presse ce vendredi 13 décembre à Lomé, cite notamment la lutte contre la torture et l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre et de sécurité. Le ministre est notamment revenu sur l’avis du Comité contre la torture qui, d’après lui, a salué en juillet dernier à Genève les « nombreuses avancées » enregistrées par le Togo et formulé des recommandations.

Un autre progrès réalisé par le Togo dans le domaine selon le ministre, le processus d’adoption d’une loi sur la protection des défenseurs des droits de l’homme. Sur le sujet, Christian TRIMUA a indiqué que le gouvernement souhaite voir les organisations concernées débattre en leur sein de la question afin de proposer un draft pouvant servir de base à la réflexion. Et d’ajouter que la coordination de cette phase a été confiée à la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droit Humain (CTDDH).

«Le calendrier initial proposé fixait le délai d’adoption au 15 décembre. Ce calendrier a connu des lenteurs et le draft proposé par les OSC n’a été transmis au ministère que le 12 novembre dernier. L’Assemblée nationale étant actuellement en pleine session budgétaire, elle ne pourra être saisie du projet de loi qu’à la première session ordinaire de l’année 2020», a indiqué le ministre, estimant que le processus est donc en bonne voie.

Les conditions de détention font également partie des domaines où le Togo a progressé selon M. TRIMUA. Ce dernier évoque le lancement d’un registre de garde à vue uniformisé et standardisé, conformément aux « lignes directives sur les conditions d’arrestation, de garde à vue et de détention provisoire en Afrique ». Le ministre rappelle également la grâce présidentielle accordée à 454 détenus de droit commun le 3 janvier dernier et l’organisation des audiences extraordinaires chaque année dans les prisons en faveur des détenus démunis dont 30% de femmes.

La lutte contre la corruption ; le cadre d’exercice des manifestations publiques ; la collaboration entre le gouvernement et les défenseurs des droits de l’homme ; la formation des forces de défense et de sécurité ; l’accès à la justice ; la réforme constitutionnelle du 8 mai 2019 et ses acquis en matière de droits de l’homme ; la constitutionnalisation de l’abolition de la peine de mort à vie ou à perpétuité constitue, selon Christian TRIMUA, les autres points sur lesquels le Togo a connu des progrès.

Encore des défis à relever

Mais loin de se satisfaire de ce bilan, le ministère des Droits de l’homme estime que de nombreux défis restent encore à relever concernant notamment l’état de vétusté et de délabrement des prisons, principalement celle de Lomé ou encore la courte durée du mandat de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).

La lutte contre le phénomène des enfants dits sorciers et la prostitution des mineurs font également parti de ces défis, de même que la professionnalisation des OSC travaillant sur les droits de l’homme et le dialogue permanent entre les différents acteurs.

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