Togo - Le souci du gouvernement de faire de la justice togolaise une « justice juste, efficiente, indépendante et accessible à tous » a amené les autorités à doter ce département d’une politique nationale de la justice.
En cours de validation, la politique nationale de la justice et son plan d’actions (PNJ-PA) déclinent, selon le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Relations avec les Institutions de la République, Koffi Esaw, les programmes, projets et actions stratégiques en faveur de la justice togolaise sur les cinq (5) années à venir.
« Malgré les nombreux efforts consentis par le gouvernement pour garantir une justice juste, équitable, indépendante et efficiente depuis la mise en œuvre du programme national de modernisation de la justice togolaise, la population ne se reconnaît toujours pas dans sa justice, dans son fonctionnement même. De graves dysfonctionnements sont à noter », a reconnu le ministre de la justice.
« Boussole qui montre la position actuelle et la nouvelle destination de la justice togolaise », la PNJ-PA ouvrira « une nouvelle aube » pour ce département ministériel avec à la clé, le défi de la modernisation des magistrats et des autres acteurs de la justice.
Pour le président du comité de pilotage de la rédaction de cette politique et de son plan d’actions, Toufaïlé Tchakou, la PNJ-PA présente les prévisions par axes sur ce que le gouvernement veut faire de la justice togolaise dans les 5 prochaines années aussi bien dans le cadre juridique, organisationnel et budgétaire, l’accès au droit et à « une justice équitable et de qualité », ainsi que le cadre de mobilité des ressources de la politique.
Les travaux de validation de la PNJ-PA ont été ouverts mercredi à Lomé par Koffi Esaw en présence des représentants-résidents du système des Nations Unies et de l’Union Européenne et des présidents des institutions de la République.
Le département de la justice a vu au début des années 1990 son budget réduit de 50%. Aujourd’hui, son budget ne représente que les 0,5% du budget national.