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2019, année d’intensification de l’exploration pétrolière au Ghana

Publié le jeudi 19 decembre 2019  |  MAP
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La facilitation de la CEDEAO appelle les Togolais à privilégier le dialogue et les élections pour solder leurs différends
Lomé, le 27 juin 2018. Coupole de l`Hôtel 02 Février. Sous la direction du duo de facilitateurs Alpha Condé et Nana Akufo-Addo et de Jean-Claude Brou (Président de la Commission de la CEDEAO), une nouvelle session de discussions dans le cadre du 27è dialogue intertogolais a eu lieu dans la capitale togolaise. Nana Akufo-Addo.
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L’année 2019 a été marquée par l’intensification de l’exploration pétrolière au Ghana, qui est devenu, en moins d’une décennie, le quatrième producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne, avec une production moyenne d’environ 200.000 barils par jour.

Les nouvelles découvertes potentielles de pétrole soutiennent la croissance économique dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, qui devrait passer de 6,3% en 2018 à 7% 2019, estime le Fonds monétaire international.

En début d’année, la compagnie pétrolière norvégienne « Aker Energy » avait annoncé la découverte d’importants gisements de pétrole prêts pour l’exploration commerciale. «Des forages exploratoires récents avaient révélé environ 450-550 millions de barils équivalent-pétrole dans le champ Pecan, à 166 km au large de la ville côtière de Takoradi », avait précisé la compagnie, notant que la production devrait commencer en 2020.

Pour le gouvernement ghanéen, cette découverte est une « bonne nouvelle » qui pourrait apporter « de nouvelles perspectives à l’économie » et une source supplémentaire de financement pour investir dans des projets socio-économiques à l’avenir.

En mars dernier, « Aker Energy » a signalé la découverte d’un important gisement de pétrole au Ghana, dans le bloc Deepwater Tano Cape Three Points (DWT/CTP).

La compagnie norvégienne qui envisage de démarrer la production sur place en 2021, veut s’appuyer sur un potentiel compris entre 600 millions et 1 milliard de barils récupérables.

En novembre, la société ghanéenne « Springfield Exploration and Production » a annoncé, pour sa part, la découverte d’un nouveau gisement de 1,5 milliard de barils de pétrole et 700 millions de pieds cubes de gaz naturel dans le bloc WCTP 2.

«Le gisement a été intercepté dans des profondeurs d’eau d’environ 1.000 m, à une profondeur totale de 3.323 m», a fait savoir le directeur général de Springfield, Kevin Okyere. 30 à 35 % de l’huile est légère et récupérable, a-t-il annoncé, soulignant que les précisions techniques sur la découverte seront fournies dans les prochains jours.

Depuis la découverte du gisement de Jubilee par Kosmos Energy en 2007, le Ghana a réussi à mettre en production trois projets offshore et à se positionner comme une province clé des hydrocarbures dans le golfe de Guinée.

Ainsi, la production nationale devrait atteindre 250.000 milliards de barils l’an prochain, et les prévisions les plus optimistes tablent sur un demi-million de barils par jour d’ici 2025.

«D’ici 2023, la production de pétrole au Ghana devrait plus que doubler et atteindre environ 420 000 barils par jour », a fait savoir le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta qui s’appuie sur les prévisions de croissance des producteurs de pétrole du pays et les nouvelles découvertes de la société norvégienne Aker, sur le bloc Deepwater Tano Cape Three Points.

Pour le vice-ministre ghanéen de l’Énergie chargé du pétrole, Mohammed Amin Adam, le secteur énergétique de son pays est sur le point de connaître une énorme avancée.

«Le Ghana est en mesure de faire passer sa production de 180 000-200 000 bl/j aujourd’hui à 500 000 bl/j d’ici six ans, et vise à atteindre jusqu’à 1 million bl/j par la suite », a affirmé M. Adamn dans une déclaration à la MAP, notant que pour maintenir ou accroître la production, le Ghana doit être très agressif en termes d’exploration. En 2017, la production moyenne des champs TEN était de 56 000 bl/j ; cette année, la production du champ OCTP devrait atteindre un pic à 45 000 bl/j.

Outre ces deux champs en exploitation, d’autres projets d’exploration progressent rapidement, comme les découvertes de Teak, Akasa et Mahogany East dont les tests de puits ont révélé l’existence de réserves importantes.

Le gouvernement espère également que la major américaine « ExxonMobil » et ses partenaires trouveront des quantités commerciales de pétrole dans le bloc Cape Three Points, dont le potentiel est très important. Tullow Oil et Kosmos Energy travaillent aussi sur des plans de développement de leur offre dans le pays.

Grâce à l’intérêt soutenu des investisseurs, dû principalement à un contexte propice aux investissements et à la stabilité de la démocratie, l’industrie pétrolière et gazière du Ghana continue d’attirer les principaux acteurs mondiaux du secteur.

«Le potentiel du secteur en tant que moteur de la croissance économique souhaitée par le Ghana est évident», a relevé le directeur de Ghana National Petroleum Corporation (GNPC), Kofi Koduah Sarpong. «Mais je pense que nous ne pourrons véritablement engranger les bénéfices du secteur pétrolier et gazier et, en fin de compte, obtenir de la croissance économique, que lorsque les Ghanéens recevront une part respectable de la valeur produite par le secteur», a-t-il indiqué.

Ainsi, le pétrole et le gaz ghanéens contribuent à positionner le pays parmi les économies du continent qui connaissent la croissance la plus rapide, selon le FMI.
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