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Accord entre la France et huit pays d’Afrique de l’Ouest pour réformer le franc CFA

Publié le samedi 21 decembre 2019  |  Le Figaro
Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie d`ouverture du Sommet extraordinaire de la CEDEAO en présence du Président Ivoirien, S.E.M. Alassane Ouattara
Vendredi 08 Novembre 2019. Niamey (Niger). La cérémonie d`ouverture du Sommet extraordinaire de la CEDEAO, a eu lieu en présence du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, ce vendredi 08 Novembre 2019, à Niamey (Niger).
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Le franc CFA va changer de nom pour s'appeler l'«Eco», ont annoncé ce samedi le président Macron et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara.



L’histoire retiendra que le franc CFA est mort le 21 décembre 2019 à Abidjan. Samedi, au second jour de sa visite en Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron et le président ivoirien Alassane Ouattara ont annoncé ensemble «une vaste réforme» de cette monnaie commune à huit pays de l’Union monétaire l’Afrique de l’ouest (Uemoa).
«Le franc CFA a été un outil de développement de notre économie et il fallait effectuer des réformes. C’est une décision prise en toute souveraineté», a expliqué Alassane Ouattara. Les changements seront profonds sur trois points. Le premier, le plus simple et le plus symbolique, est un changement de nom. Les deux autres tiennent à deux modifications techniques mais d’une portée bien réelle.


«Le CFA était perçu comme de vestige de la Françafrique», a affirmé Emmanuel Macron. Le franc CFA était en effet de plus en plus contesté dans les opinions publiques africaines, au point de devenir une sorte de symbole d’une relation inavouable entre Paris et ces anciennes colonies. Les gouvernements africains, longtemps rétifs aux changements ont finalement accéléré en constatant que le ressentiment, nourri par les réseaux sociaux, débordait largement les milieux marginaux où il était confiné.

«Machine à fantasmes»

Le nom «Franc CFA» concentre les rancœurs. L’acronyme «CFA» porte le poids du passé de ce billet lancé pour la première fois en 1945, en pleine «splendeur» coloniale. Le «CFA» n’est certes plus «Colonies françaises d’Afrique» comme alors mais «Communauté financière d’Afrique». Mais l’habillage, léger, laissait un gout amer, près de 60 ans après les indépendances. La future monnaie adoptera très probable le nom d’Eco, un choix fait en début d’année par les chefs d’état de l’Uemoa.


Les deux autres annoncent concernent le fonctionnement complexe du désormais défunt CFA. Ce dernier bénéficie d’une parité fixe avec l’Euro (depuis qu’il a remplacé le franc français) et d’une garantie de la banque de France. En échange, la Banque centrale d’Afrique de l’Ouest (BCAO) devait obligatoirement placer 50% de ses réserves de change sur un compte d’opération géré par le Trésors français. Les sommes consignées étaient de 15 milliards d’euros en 2015. Ce compte d’opération sera supprimé, et la BCAO désormais libre de placer ses réserves où elle le souhaite et du montant qu’elle le souhaite.

Là encore, Paris a insisté. Au fil des années, ce compte s’est transformé en une «machine à fantasmes», explique un diplomate. Les anti-CFA reprochaient à la France de s’en servir pour payer sa dette sur le dos de l’Afrique, de l’utiliser pour imposer ses entreprises et maintenir la dépendance … «C’est très grossier comme accusations mais cela nourrissait le sentiment anti-français et la défiance vis-à-vis des présidents africains», assure-t-on à l’Elysée.

Parité fixe avec l'euro conservée

Le dernier changement concerne la gouvernance. Les représentants français qui siégeaient dans trois différentes instances de la BCAO laisseront leurs sièges. Cette présence était vécue, non sans raison, comme une véritable tutelle par les nationalistes africains, et régulièrement brocardée. Selon une source proche du dossier, la reforme a été négociée pendant plus de six mois dans le plus grand secret entre les équipes d’Emmanuel Macron et d'Alassane Ouattara. Ce dernier, à la tête de la principale puissance économique de la région et président de l’Umoa, se chargeant seul du dialogue avec ses homologues africains.


Pour importante qu’elle soit, cette réforme ne touche cependant aucun des fondamentaux de la monnaie ouest-africaine. Ainsi, la parité fixe avec l’euro sera conservée toute comme sa convertibilité totale et la garantie de la Banque de France. Ni Alassane Ouattara ni Emmanuel Macron ne souhaitaient en fait toucher au socle du CFA. «C’est une demande des Etats d’Afrique. Nous avons accepté et nous les soutenons», a précisé le président français.






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Allocution de Romuald Wadagni, président du Conseil des ministres de l`UEMOA
Publié le: 20/12/2019  |  aLome.com Radio

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