A l’approche des élections présidentielles de 2015, le Mouvement Martin Luther King (MMLK), soucieux qu’un dialogue « inclusif, franc et sincère » s’instaure entre toutes les parties prenantes à ce processus électoral, exige qu’un médiateur de la république soit nommé pour conduire ce dialogue afin de ne pas sombrer « dans les tourments et dans les méandres du chaos ».
Pour le président de ce mouvement, le pasteur Edoh Komi, les « agitations pré- électorales ont déjà commencé », avec son lot de l’empoisonnement de « l’environnement sociopolitique qui tend à se crisper et à se nourrir des vieux démons qui ont causé beaucoup de torts et d’ennuis par le passé ».
Il est donc « impérieux », selon lui de nommer un personnage « indépendant et neutre, dont le profil ne souffrirait d’aucune contestation par les tiers», en qualité de médiateur de la République, comme l’exige la constitution.
« Cette mesure idoine va baliser la voie au consensus sur les principaux points saillants de ces élections, notamment les réformes institutionnelles et constitutionnelles, indispensables à l’enracinement de la démocratie, et de l’Etat de droit », a indiqué le pasteur Edoh Komi.
Le MMLK souhaite vivement que toutes les parties prenantes mettent en avant « l’intérêt de la nation », pour faire du Togo un vrai pays démocratique, et un Etat de droit.
Selon la loi, le médiateur de la république est chargé de recevoir les réclamations concernant le fonctionnement des administrations de l'Etat, des collectivités publiques territoriales, des établissements publics et de tout autre organisme investi d'une mission de service public.
Ce poste est vacant au Togo depuis 2003, suite au décès du magistrat Lawson Fessou Djigbodé, qui assurait les fonctions de médiateur de la république.