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2010-2020 : retour sur 10 ans d’actualité mondiale et des Nations Unies (première partie)

Publié le jeudi 26 decembre 2019  |  UN NEWS
Mali:
© AFP par DR
Mali: Cérémonie d`investiture de Ibrahim Boubacar Keita
Bamako, le 04 Septembre 2013 au Centre International de Conference de Bamako (CICB). Le Président Elu de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita dit IBK a prêté serment devant la cour suprême
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2010 : tremblement de terre en Haïti


Alors que nous entrons dans les années 2020, ONU Info, vous propose une rétrospective en trois parties sur quelques-uns des événements importants de l’actualité internationale et des Nations Unies qui se sont déroulés entre 2010 et 2019.

Dans cette première partie, qui va de 2010 à 2013, nous revenons sur le séisme en Haïti, le début du conflit syrien, le travail de Malala en faveur de l’éducation des filles et la création de la MINUSMA au Mali.

La décennie a commencé par une immense catastrophe en Haïti, pays qui était déjà le plus pauvre des Amériques. Un tremblement de terre dévastateur de magnitude de 7 sur l’échelle de Richter a frappé le pays le 12 janvier, tuant des centaines de milliers de personnes (220.000 selon les chiffres du gouvernement haïtien) et causant de graves dommages aux bâtiments et habitations.

Une semaine après la tragédie, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé le déploiement de 3.500 Casques bleus supplémentaires en Haïti, en plus des 9.000 déjà présents dans le pays, pour renforcer la Mission de stabilisation de l’ONU présente sur place (MINUSTAH) et aider aux efforts de relèvement, de reconstruction et de stabilité. En tant qu’Envoyé spécial des Nations Unies pour Haïti, l’ancien Président américain, Bill Clinton, a été étroitement associé à ces efforts.

La MINUSTAH, n’a pas échappé aux conséquences dévastatrices du séisme. L’hôtel Christopher, qui abritait le quartier général de la Mission, s’est effondré et 102 membres du personnel des Nations Unies sont décédés, y compris le Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti, Hédi Annabi, son adjoint, Luiz Carlos da Costa et le commissaire de police par intérim, Doug Coates de la Gendarmerie royale du Canada.


2011 : début du conflit en Syrie

En avril 2011, le Secrétaire général de l’ONU de l’époque, Ban Ki-moon, a appelé le Président syrien, Bachar El-Assad, pour lui dire qu’il était « très perturbé » par les informations faisant état de violences dans le pays, à la suite de manifestations. Ces manifestations ont eu lieu dans le contexte connu sous le nom de printemps arabe qui a vu de nombreux mouvements démocratiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ayant conduit à la chute de régimes de longue date en Tunisie et en Égypte.

Aucun des deux dirigeants n’aurait pu imaginer, huit ans plus tard, que le conflit serait toujours en cours, provoquant entre-temps une crise majeure de réfugiés, des centaines de milliers de morts parmi les civils et une importante catastrophe humanitaire. Depuis 2011, plus de 5,6 millions de personnes ont fui la Syrie et quelques 6,6 millions de personnes seraient déplacées à l’intérieur du pays, selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Neuf ans après le début du conflit, les combats sont loin d’être terminés en Syrie. Mais l’ONU ne ménage aucun effort depuis 2011 pour trouver une solution politique à ce conflit très complexe. En 2019, des pourparlers sous l’égide des Nations Unies ont réuni à Genève 150 représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile, pour les premiers entretiens en face à face en cinq ans.

S’il n’a pu promettre que les pourparlers mettront fin aux souffrances du peuple syrien, l’Envoyé des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a déclaré au Conseil de sécurité en novembre que les discussions pourraient être un «ouvre-porte» pour enfin apporter une solution au conflit brutal que traverse le pays.


2012 : Malala devient «l’adolescente la plus célèbre du monde»


Dès son jeune âge, l’écolière pakistanaise Malala Yousafzai s’est fait connaitre pour s’être exprimée en faveur de l’éducation des filles et pour avoir mis en évidence les atrocités commises par les talibans.

Malala est née et a grandi dans la vallée de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan, et est devenue célèbre en 2010, lorsqu’elle est apparue dans un documentaire du New York Times sur sa vie dans sa région confrontée a des violences alors que les militaires pakistanais affrontaient les combattants talibans.

En octobre 2012, de retour de l’école en bus, Malala et deux autres filles ont été attaquée par balle par un combattant taliban. La jeune femme a été touchée à la tête par une balle, mais a survécu et s’est rétablie des ses blessures.

L’attaque contre Malala a soulevé une vague d’outrages dans le monde entier et a été largement condamnée. Lors de la Journée des droits de l’homme cette année, un hommage spécial a été rendu à Malala au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris. Un hommage qui encourageait le monde entier à agir pour que le droit des filles à aller à l’école devienne une priorité urgente.

L’activisme et la renommée de Malala n’ont cessé de croitre que depuis la tentative de son assassinat. La jeune fille a remporté plusieurs prix prestigieux, dont le prix Nobel de la paix 2014 (aux côtés du réformateur social indien Kailash Satyarthi), et est devenue Messagère de la paix des Nations Unies en 2017, avec un accent particulier sur l’éducation des filles.

2013 : l’ONU crée une mission pour protéger les civils au Mali


Elle est considérée comme la « Mission des Nations Unies la plus dangereuse ». Celle où les Casques bleus ont subi des pertes graves et régulières en raison des activités des groupes armés dans le nord du pays, alors qu’ils tentent de protéger les civils de l’instabilité et des affrontements interethniques mortels.

La Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a été créée en avril 2013, par le Conseil de sécurité qui a approuvé le déploiement de 12.600 hommes autorisés « à utiliser tous les moyens nécessaires » pour stabiliser ce pays d’Afrique de l’Ouest ; protéger la population locale, ainsi que le personnel des Nations Unies et les objets culturels ; et assurer l’acheminement de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin.

La création de la MINUSMA est intervenue à la suite des combats qui ont éclaté en janvier 2012 entre les forces gouvernementales et les rebelles Touaregs, conduisant à l’occupation du nord du Mali par des islamistes radicaux. Peu après l’adoption de la résolution approuvant le déploiement de la MINUSMA, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix de l’époque, Hervé Ladsous, avait déclaré aux journalistes à New York que la Mission onusienne aiderait les autorités maliennes sur la voie de «l’ordre constitutionnel, de la gouvernance démocratique et de l’unité nationale».

Malgré la présence de la MINUSMA, la situation dans le pays est extrêmement difficile pour les Casques bleus au Mali. En décembre 2019, un expert des droits de l’homme de l’ONU a qualifié la situation de sécurité de « critique », avec des incidents sans précédent de violences intercommunautaires et d’attaques meurtrières de groupes armés. Dans un entretien à ONU Info, Mbaranga Gasarabwe, la Représentante spéciale adjointe des Nations Unies au Mali, a expliqué que la MINUSMA fait partie d’un effort plus large visant à contenir les groupes terroristes dans la région du Sahel, qui comprend en plus du Mali, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le Niger.







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