Abiy Ahmed aura vanté le mérite du talent africain en 2019 (Fondation Pax Africana)

Publié le mercredi 1 janvier 2020 | Fondation Pax Africana

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Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed reçoit le président somalien Abdullahi Mohamed à l`aéroport de Gondar. Photo prise le 9 novembre 2018. (EDUARDO SOTERAS / AFP)

«FONDATION PAX AFRICANA»/DECLARATION N°01/2019:

"L’année 2019 qui s’achève dans quelques heures aura été marquée sur le continent africain par plusieurs évènements remarquables parmi lesquels on peut citer l’attribution du prestigieux Prix Nobel de la Paix à l’actuel plus jeune dirigeant d’Afrique, le leader de 43 ans, Abiy Ahmed, Premier ministre de la République démocratique fédérale d’Éthiopie.

Dirigeant réputé humble, Abiy Ahmed est la plus jeune personnalité africaine à s’être vu décerner le Prix Nobel de la Paix. Le jury du Nobel 2019 a justifié l’attribution de cette distinction au Premier ministre du 2è pays le plus peuplé du continent africain (avec quelque 110 millions d’habitants) par les «efforts de paix de M. Ahmed entre son pays et l’Erythrée voisine».

En effet, trois mois seulement après sa prise de fonction en juillet 2018, Abiy Ahmed avait pris sur lui de mettre fin à vingt ans d’état de guerre avec le président érythréen Issaias Afeworki, en se rendant à Asmara. Depuis le geste audacieux du Premier ministre Ahmed, le rapprochement est en branle, désormais irrémédiable entre les ex-frères ennemis d’Ethiopie et d’Erythrée.

Réouverture d’ambassades et de postes-frontières, rétablissement des liaisons aériennes, multiplication de diverses rencontres de haut niveau entre les deux Etats sont des signes patents de cette paix des braves en cours entre ces frères d’Afrique orientale. Une mue dans les relations entre Addis-Abeba et Asmara qui renvoie dans les archives noires de la géopolitique africaine les souvenirs d’un conflit frontalier meurtrier de plusieurs décennies entre l’Ethiopie et l’Erythrée, conflit qui a arraché des dizaines de milliers de vies africaines. Une preuve suffisante que l’Afrique dont plusieurs Etats célèbrent 60 ans d’indépendance en 2020 est capable de rompre définitivement avec le cycle des guerres meurtrières sur son sol qui retardent son véritable décollage économique.

Se posant en héraut d’une Ethiopie plus démocratique, Abiy Ahmed (pentecôtiste, ex-officier de l’armée éthiopienne) est initiateur depuis sa montée au pouvoir de nombreuses réformes ayant vocation à changer en profondeur les institutions phares dans son pays natal. Des décisions qui tranchent singulièrement avec celles de ses prédécesseurs : levée de l’état d’urgence, libération de milliers de prisonniers politiques, création d’une Commission de réconciliation nationale, ou encore levée de l’interdiction pesant sur certains partis politiques.

Mieux, en digne fils d’Afrique mû par une vision panafricaniste de la paix régionale, Abiy Ahmed n’a pas hésité depuis 2018 à jouer un important rôle de médiation dans la profonde crise politique soudanaise. Il en est de même pour ses efforts visant à revitaliser le fragile accord de paix sud-soudanais qui peine à être appliqué.

La Fondation PAX AFRICANA exhorte vivement Abiy Ahmed, dirigeant du neuvième pays du continent africain par sa superficie (1.127.127 km2) à tout mettre en œuvre pour garantir la tenue libre, équitable, pacifique et consensuelle des prochaines élections générales en Ethiopie en 2020. Une donne qui devrait davantage consolider l’accélération des mutations politiques, sociales et économiques positives en Ethiopie depuis juillet 2018. Et surtout donner raison au choix porté par le jury du Nobel sur son lauréat 2019".

Fait à Lomé, le 31 décembre 2019,

PAX AFRICANA

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